Okayyy. On ne va pas se raconter de salades (vertes), le bilan de l’été que nous venons de passer est moyennement positif. Ceci est une formule aimable pour préserver notre santé mentale et ne pas dire qu’on a touché le fond. Canicules, incendies, inondations, sécheresse, un petit avant-goût bien sympathique du désastre annoncé depuis environ 150 000 ANS par le Giec, put* de bor* de m**** ! Pardon. Mais ça soulage. Bon, une fois qu’on a dit ça, à part la perspective de foutre le feu au Jet-Ski de Macron et partir vivre sur un îlot en Islande, c’est le sentiment d’impuissance qui domine. Tandis que l’écoanxiété gagne un peu plus de terrain chaque jour. Nous, on se casse l’arrière-train à faire notre compost, alors que les moucherons, c’est trop relou, à sacrifier nos saucisses au barbeuc et nos vacances en Crète pour ne pas plomber nos bilans carbone, à garder tous nos pots de moutarde (ah non, pas de moutarde…), de confiture donc, pour aller les remplir de boulgour en vrac. Et pendant ce temps-là, au mois de juillet, selon le compte Twitter @i_fly_Bernard, les six jets privés de grands groupes français (Arnault, Artémis, Bolloré, Bouygues et Decaux) auraient effectué cinquante-trois vols et émis 520 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions d’un·e Français·e moyen·ne pendant cinquante-deux ans. À ce niveau-là, c’est même plus que ça pique, ça brûle. Et ça décourage. On en viendrait presque à se demander si nos efforts individuels ont un sens face au manque d’action collective et politique. Et si on n’enverrait pas valser la culpabilité et le syndrome de la bonne élève (lire le « Lance-flammes » de Fiona Schmidt page 8)… La tentation est grande de lâcher l’affaire et d’attendre la fin du monde en profitant du jet de Bolloré. Dans ces moments de découragement, on peut également essayer de se raccrocher à quelques lueurs d’espoir. Selon une étude du cabinet Carbone 4, environ un quart du chemin à réaliser peut être fourni par des efforts individuels. On peut voir le verre à moitié vide, en se disant que les trois quarts du boulot ne relèvent pas de nous, alors à quoi bon ? On peut aussi se dire qu’un quart du taf, c’est non négligeable. Et que l’idée d’assumer sa part du boulot peut faire sens pour soi et même soigner un petit peu notre écoanxiété. Il est aussi possible de lire notre fournée de Quiches « spécial Canicule » (page 10), car, à ce stade, on n’a pas trouvé mieux que le rire pour dénoncer les pratiques absurdes. Mais encore notre reportage auprès des jeunes guerrier·ères de l’isolation qui bloquent le périph pour exiger la restauration thermique des bâtiments (page 18). Ou celui sur un collectif d’habitants de l’île de Sein qui se battent contre vents et marées depuis des années pour une autonomie énergétique (page 58). L’espoir, la solidarité et l’action sont nos seuls leviers. Saisissons-les !
La série française met en lumière la quête d'identité d'une jeune héroïne née intersexe. Un bijou à voir sur France 5 ce vendredi à 21 heures et d'ores et déjà disponible en intégralité sur France.tv Slash. La série française met en lumière la quête d'identité d'une jeune héroïne née intersexe.…
Depuis des mois, le secteur de l’édition est en pleine tourmente. La cause ? Le projet de Vincent Bolloré de fusionner les deux mastodontes du milieu – Hachette et Editis –, faisant craindre une situation de quasi-monopole très menaçante pour la diversité éditoriale.
Au programme ce mercredi, un drame psychologique scandinave avec "La Dernière nuit de Lise Broholm", premier film de Tea Lindeburg. Et un hymne à la liberté, à l’enfance et aux aventures estivales de la jeunesse avec "Libre Garance !".
Avec "Les Enfants des autres", qui sort mercredi en salles, Rebecca Zlotowski signe un film bouleversant sur les multiples façons de faire famille, la solidarité féminine et la transmission. Entretien croisé entre la réalisatrice et sa superbe interprète.
Éliane Assassi, sénatrice (PCF) de la Seine-Saint-Denis, est rapporteuse de la commission d’enquête sur les cabinets de conseil au Sénat, publiée en mars dernier, répond aux questions de Causette.
En salles ce 7 septembre et porté par la prestation intense de Virginie Efira, Revoir Paris raconte la reconstruction d’une femme victime d’un attentat. Un film d’espoir, ultra sensible et envoûtant, qu’Alice Winocour, son autrice et réalisatrice, défend avec une fougue justifiée…
Ce mercredi, c'est le retour de Blanche Gardin dans Tout le monde aime Jeanne, de Céline Devaux, Rodéo, un premier film dérangeant de Lola Quivoron et Plan 75, une dystopie poignante de la Japonaise Chie Hayakawa.
Allez-vous vous laisser séduire par l'adaptation britannique d'une géniale série belge racontant l'histoire de sœurs qui tuent le mari toxique de leur cadette ou par un thriller américain haletant sur un féminicide dans la communauté mormone de l'Utah ?
Ce 31 août, nous vous proposons trois pépites qui ne vont pas vous laisser indemnes : "Flee", de Jonas Poher Rasmussen, "La Page blanche", de Murielle Magellan et "Avec amour et acharnement", de Claire Denis.
Après Une histoire de France, premier roman réussi (et remarqué), on en redemandait. Cela tombe bien, Chienne et louve en est le prolongement. Bienvenue dans la double vie de Romy.
Ce vendredi, la chanteuse dévoile Consolation. Un remède musical qui rend hommage aux femmes, ravive l’enfance, procure de la joie, soigne la mélancolie.
Dans ce recueil publié aux éditions Mémoire d'encrier, Gay varie les formes, passant de l’histoire réaliste au conte fantastique, pour nous marquer durablement.
Une ville de banlieue, un quartier, un parking, une friche, une dalle et un immeuble en pyramide. Astor, Chérif, Issa, Demba, Nil et les autres. Ils vont « là où ça chill ». Et leurs journées sont émaillées de contrôles policiers. Jusqu’à celui de trop.
Avec son troisième roman, Où es-tu, monde admirable, Sally Rooney fait vibrer des touches plus personnelles en déroulant l’histoire de deux meilleures amies, bientôt trentenaires, à travers leurs échanges épistolaires.
Cinq ans qu’on attendait, depuis le dernier tome de Vernon Subutex, un nouveau texte de Virginie Despentes. Le voilà. Cher connard, roman épistolaire cinglant, fait dialoguer un auteur quadra rattrapé par une affaire #MeToo et une star de ciné quinquagénaire sans filtre, tous deux un peu dépassés par l’époque.
ÉDITO Alors que bientôt s'achèvent cette année 2022 et son lot de catastrophes, il est urgent de se trouver un phare dans la nuit pour partir à l’assaut de 2023 sans trop faiblir.Et cette lueur, ce pourrait bien être le courage des...
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ÉDITO On a beau être au XXIe siècle, le jour (plus très récent…) où j’ai soufflé les 25 bougies de mon gâteau d’anniv à la crème fouettée supplément chantilly orné d’une superbe photo de ma délicieuse petite personne, il a fallu...
Depuis son voyage en Clitorie, Causette ne vous avait plus proposé de découvrir et d’explorer avec soin les contrées féminines. Voici l’invitation lancée !Nous vous dévoilons donc un parcours sinueux autour de la planète Sein, à...