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IVG ins­tru­men­tales : les sages-​femmes pour­ront enfin les pra­ti­quer dans les mêmes condi­tions que les médecins

Avec la publi­ca­tion d’un décret, ce mer­cre­di 24 avril, les sages-​femmes pour­ront réa­li­ser des IVG ins­tru­men­tales dans les mêmes condi­tions que les méde­cins. Elles pou­vaient le faire aupa­ra­vant, mais seule­ment si quatre méde­cins étaient aus­si présent·es sur site.

Enfin ! Enfin, les sages-​femmes pour­ront réa­li­ser des inter­ven­tions volon­taires de gros­sesse (IVG) ins­tru­men­tales en milieu hos­pi­ta­lier jusqu’à qua­torze semaines de gros­sesse, et ce, dans les mêmes condi­tions que les méde­cins, rap­porte Le Parisien. Elles pou­vaient déjà le faire, depuis la publi­ca­tion d’un décret le 17 décembre der­nier, mais dans des condi­tions bien spé­ci­fiques… et contraignantes. 

Souvenez-​vous. Si le décret d’application indi­quait bien que les sages-​femmes pou­vaient réa­li­ser des IVG ins­tru­men­tales sans inter­ven­tion d’un·e méde­cin, l’article 1 pré­ci­sait tou­te­fois que l’intervention était sou­mise a une stricte condi­tion. Une sage-​femme pou­vait ain­si pra­ti­quer une IVG ins­tru­men­tale seule­ment si quatre méde­cins – un·e méde­cin “com­pé­tent en matière d’interruptions volon­taires de gros­sesse par méthode ins­tru­men­tale”, un·e gynécologue-obstétricien·ne, un·e anesthésiste-réanimateur·trice et un·e méde­cin capable de prendre en charge des embo­li­sa­tions arté­rielles – pou­vaient être prêt·es à inter­ve­nir en cas de problème. 

Surtout, ces garde-​fous ne per­met­taient pas de réduire les inéga­li­tés d’accès à l’IVG, selon les professionnel·les. Bien au contraire. “Bien peu de struc­tures pra­ti­quant les IVG pos­sèdent les condi­tions requises dans ce texte”, expli­quaient à l’époque l’association des sages-​femmes ortho­gé­nistes (ANSFO), l’Association natio­nale des centres d’IVG et de contra­cep­tion, le Collectif Avortement en Europe, les femmes décident et le Planning fami­lial dans un com­mu­ni­qué. Pour elle, il s’agissait plu­tôt d’“une bataille idéo­lo­gique contre l’IVG ins­tru­men­tale”.

Lire aus­si I IVG ins­tru­men­tales : les sages-​femmes dénoncent une demi-avancée

Peu dire alors qu’un nou­veau décret était très atten­du par la pro­fes­sion et les asso­cia­tions. Et alors que la France ins­cri­vait, le 8 mars, la liber­té pour les femmes d’avoir recours à l’avortement dans la Constitution, le ministre délé­gué à la Santé, Frédéric Valletoux avait pro­mis d’accéder à la demande des sages-​femmes d’être trai­tées comme les méde­cins. “Je remets donc [ce décret] à la concer­ta­tion”, afin de “le reprendre avec les pro­fes­sion­nels” et de pou­voir “mieux assu­rer l’accès” à l’IVG sur le ter­ri­toire, avait-​il décla­ré le 5 mars sur Europe 1. 

C'est désor­mais chose faite avec la publi­ca­tion d’un nou­veau décret, ce mer­cre­di 24 avril, au Journal offi­ciel. Les sages-​femmes peuvent désor­mais pra­ti­quer ces IVG comme les méde­cins. Frédéric Valletoux a salué sur X, "une avan­cée majeure pour la liber­té des femmes. Une recon­nais­sance pour les sages-​femmes”.

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