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© Rebekah Vos / Unsplash

Maisons de nais­sance : 85 % des femmes sou­haitent l’ouverture de nou­velles structures

Liberté, inti­mi­té, sécu­ri­té… Méconnues et peu nom­breuses, les mai­sons de nais­sance béné­fi­cient pour­tant d’un écho très posi­tif auprès des femmes. Qui sont 90 % à se dire séduites par ces struc­tures, révèle un son­dage Ifop publié aujourd’hui.

Très peu nom­breuses, elles sont aus­si très peu connues. Selon une enquête Ifop réa­li­sée pour le Collectif des mai­sons de nais­sance fran­çaises* et publiée ce jeu­di, 73 % des Françaises n’ont jamais enten­du par­ler – ne serait-​ce que de nom – des mai­sons de nais­sance, ces lieux qui per­mettent d’accoucher dans un cadre inti­miste et moins médi­ca­li­sé que les mater­ni­tés clas­siques. Et lorsqu’elles sont iden­ti­fiées, c’est par cer­tains pro­fils de répon­dantes : majo­ri­tai­re­ment des femmes âgées de 35 à 45 ans (33 %), des mères (35 %), des cadres ou pro­fes­sions intel­lec­tuelles supé­rieures (35 %) et des femmes pos­sé­dant un diplôme du supé­rieur (35 %). 

Pourtant, lorsqu’on leur pré­sente la phi­lo­so­phie des mai­sons de nais­sance, les répon­dantes se montrent fran­che­ment inté­res­sées. “Aménagés comme une mai­son (chambre, cui­sine, salle de bains) au sein d’une mater­ni­té, ces lieux accueillent des familles sou­hai­tant accou­cher dans un cadre inti­miste (musique, lumière tami­sée, etc.), à leur rythme et en toute liber­té de mou­ve­ment : dans l’eau, debout, accrou­pie, en sus­pen­sion, par terre ou bien sûr dans un lit. La femme est pré­pa­rée à vivre son accou­che­ment sans anes­thé­sie. En cas de besoin ou de chan­ge­ment d’avis, elle peut être immé­dia­te­ment redi­ri­gée vers la mater­ni­té par­te­naire”, expli­cite l’enquête. Une “bonne idée” pour 90 % des répon­dantes et même, pour 36 % d’entre elles, “une très bonne idée”.

Six femmes sur dix aime­raient être sui­vies en mai­son de naissance

Ce qui leur plaît ? Que les femmes puissent choi­sir leur mode d’accouchement (44 %), tout en res­tant à proxi­mi­té d’une mater­ni­té en cas de pro­blème (32 %). Au total, 61 % sont séduites par la liber­té qu’offrent ces lieux, 59 % par la sécu­ri­té médi­cale et 58 % par l’intimité – c’est d’ailleurs l’un des prin­ci­paux atouts mis en avant par celles qui ont accou­ché en mai­son de nais­sance. Ainsi, 59 % sou­hai­te­raient (ou auraient sou­hai­té) avoir un sui­vi et un accou­che­ment dans une telle struc­ture. Une ten­dance par­ti­cu­liè­re­ment mar­quée chez les mères (62 %) et chez les répon­dantes qui connaissent ces lieux (68 %).

Reste qu’en 2023, on ne comp­tait en France que huit mai­sons de nais­sance pérennes, réa­li­sant envi­ron huit cents accou­che­ments par an. En 2020, l’État avait pour­tant acté la créa­tion de douze struc­tures de ce type d’ici à fin 2022. Mais “dans les faits, aucune nou­velle mai­son n’a ouvert dans le cadre de la péren­ni­sa­tion”, regret­tait le Collectif des mai­sons de nais­sance il y a un an. Alors même que, selon cette nou­velle enquête Ifop, 85 % des femmes inter­ro­gées sont favo­rables à l’ouverture de nou­velles mai­sons de naissance.

* Étude Ifop pour Le Collectif des mai­sons de nais­sance réa­li­sée par ques­tion­naire autoad­mi­nis­tré en ligne, du 3 au 10 mai 2024, auprès d’un échan­tillon de 1 134 per­sonnes repré­sen­ta­tif de la popu­la­tion fran­çaise fémi­nine âgée de 18 à 45 ans, selon la méthode des quotas.

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