hoshi
© Capture écran Instagram/ @hoshi

Hoshi (encore) vic­time de cybe­rhar­cè­le­ment homophobe

Pour avoir par­ta­gé une pho­to de son concert, où elle a arbo­ré le dra­peau des fier­tés, la chan­teuse Hoshi subit depuis plu­sieurs jours une défer­lante d'insultes et de menaces de mort. Et dénonce le manque de modé­ra­tion des réseaux sociaux.

Cessera-​t-​elle un jour d’être cybe­rhar­ce­lée ? Lundi 20 mai, la chan­teuse Hoshi s’est ouverte sur X de la nou­velle vague de vio­lences dont elle est actuel­le­ment la cible. Trois jours plus tôt, l’artiste s’est pro­duite au fes­ti­val Papillon de nuit, à Saint-​Laurent de Cuves (Normandie), où elle a inter­pré­té son titre Amour Censure, dans lequel elle dénonce l’homophobie. Alors qu’elle bran­dis­sait sur scène le dra­peau des fier­tés, un double arc-​en-​ciel est appa­ru au-​dessus de la scène en plein air. Un joli clin d’œil en cette Journée mon­diale de lutte contre les LGBTphobie, que Hoshi a par­ta­gé sur son compte X en com­men­tant : “Je crois que le ciel était de notre côté ce soir.” Ce qui lui vaut, depuis, un tor­rent d’insultes et de menaces.

Hoshi concert
Hoshi sur scène au fes­ti­val Papillon de nuit – pho­to pos­tée par l'artiste le 17 mai sur X.

"Une honte", "On doit vous t‑u-​e‑r", "Un héli­co­ptère avec une mitrailleuse", "C'est là où on a besoin des ter­ro­ristes", "J'aurais aimé être là avec du gaz sarin pour tous vous fumer""Je vis un enfer notam­ment sur Facebook depuis. Je reçois ça, en boucle", s'est émue la chan­teuse dans un tweet, le 20 mai, don­nant à voir quelques-​uns des mes­sages de haine et d'appels au meurtre qu'elle reçoit en cas­cade sur les réseaux sociaux. 

En France en 2024 on peut com­men­ter publi­que­ment des posts avec des pro­pos homo­phobes, des menaces de mort, des menaces de com­mettre un atten­tat”, dénonce Hoshi, qui a déjà subi plu­sieurs défer­le­ments de vio­lence homo­phobe. Notamment en 2020, après avoir embras­sé l’une de ses dan­seuses sur scène, lors des Victoires de la musique. Trois ans plus tard, en juin 2023, un inter­naute de 21 ans avait fina­le­ment été condam­né à huit mois d’emprisonnement, dont six avec sur­sis. Pas de quoi mettre un terme à la vio­lence qui s’abat régu­liè­re­ment sur elle : en sep­tembre der­nier, la chan­teuse révé­lait avoir de nou­veau por­té plainte contre une per­sonne qui la har­ce­lait et mena­çait de la tuer. Et disait, au micro de France Inter, trou­ver le temps de la jus­tice “trop long, beau­coup trop long”.

“Il n’y a aucune modé­ra­tion et je sais très bien que si je porte plainte, ça pren­dra des mois voire des années avant qu’éventuellement une ou deux per­sonnes soient jugées”, a‑t-​elle d’ailleurs twee­té le 20 mai, mani­fes­te­ment rési­gnée. “Donc voi­là on conti­nue de vivre en fai­sant comme si tout allait bien. Je sup­prime les com­men­taires et je bloque en boucle mais ils existent et il y a des gens mal­in­ten­tion­nés der­rière ces comptes qui peut-​être un jour pas­se­ront à l’acte”, pré­vient Hoshi. Qui rap­pelle qu’elle n’a pas eu besoin d’être sous les feux des pro­jec­teurs pour être vic­time d’agressions homo­phobes. “Une dans le col­lège, une dans la rue. Ce n’est pas à moi de me cacher. C’est eux qui doivent être punis. Les lois existent, il suf­fit juste de les appliquer.”

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