
Ma voisine Mona est chanteuse. Elle est toujours de bonne humeur. Quand j’ai le blues, le soir, je descends chez elle pour qu’elle me parle de rock. Autour d’une tisane, elle me raconte sa jeunesse, les tournées dans le camion avec « rien que des gars », des poilus, barbus et tatoués qui l’ont toujours traitée en sœur. Ensemble, ils ont fait le tour de France, plusieurs fois. Elle a connu les concerts dans des garages, les festivals qui sentent la bière, le pétard et la sueur, les squats, les MJC.
Et puis le groupe a splitté, certains se sont mariés, y en a même qui sont morts. Depuis elle est « chanteuse tout-terrain », comme elle dit. Elle chante en robe à paillettes pour des orchestres de bals populaires, en fourreau glamour sur des[…]