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Meryl, Zaho de Sagazan, Aime Simone… Qui sont les révé­la­tions nom­mées aux Victoires de la musique 2024 ?

De Zaho de Sagazan à Meryl, en pas­sant par Aime Simone et Nuit inco­lore, petit tour d’horizon des révé­la­tions mas­cu­lines et fémi­nines nom­mées pour l’édition 2024 des Victoires de la musique.

Comme chaque année, les Victoires de la musique, dont la 39e édi­tion se tient ce ven­dre­di 9 février, récom­pensent à la fois les poin­tures de la chan­son fran­çaise et les jeunes artistes qui émergent. Pour certain·es d’entre eux·elles, à l’image de Zaho de Sagazan, il ne semble s’agir que d’une simple for­ma­li­té, tant ils et elles ont déjà for­te­ment mar­qué l’industrie musi­cale en très peu de temps. Pour d’autres, c’est un joli coup de pro­jec­teur pour aider des espoirs plus indé­pen­dants à per­du­rer. Petit tour d’horizon des révé­la­tions mas­cu­lines et fémi­nines pour cette année 2024, mar­quée par un cer­tain éclectisme.

Nuit inco­lore
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© Elena Ternovaja /​Wikimedia Commons

À seule­ment 22 ans, le Suisse Nuit inco­lore, de son vrai nom Théo Marclay, a déjà fran­chi de nom­breuses étapes : une chan­son virale sur les réseaux sociaux et les pla­te­formes de strea­ming (Dépassé, qui s’approche des 50 mil­lions d’écoutes sur Spotify), un pre­mier album (La Loi du papillon) dans le top 10 des ventes en France lors de sa sor­tie en novembre der­nier, et de mul­tiples nomi­na­tions et vic­toires, comme celle du NRJ Music Awards de la révé­la­tion fran­co­phone de l’année. De for­ma­tion clas­sique, avec dix ans de pia­no der­rière lui, le jeune artiste pro­pose une pop sombre, proche du cou­rant emo, au ser­vice de textes poé­tiques dans les­quels il fait part de ses doutes et interrogations.

Aime Simone
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© Selbymay /​Wikimedia Commons

Pendant l’été 2020, après plu­sieurs mois où le monde rete­nait son souffle, bal­lot­té par les confi­ne­ments, Aime Simone émerge avec un pre­mier album Say Yes, Say No, por­té par la lumi­neuse chan­son d’amour Shining Light. Le Franco-​Norvégien de 28 ans essaie de s’affranchir des conven­tions et reven­dique pro­duire de la “post pop”, à savoir une musique qui emprunte à tel­le­ment d’univers (la trap, la pop, la tech­no…) qu’elle en devient inclas­sable. Une volon­té de brouiller les pistes qui se retrouve éga­le­ment dans son look de gang­ster sen­sible. Avec son deuxième disque Oh Glory, sor­ti l’année der­nière, Aime Simone conti­nue de mettre avec élé­gance son spleen en musique.

Yamê
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© Capture écran colorsxstudios.com

Dans la veine d’un Kendrick Lamar ou d’une Lous and the Yakuza, le Franco-​Camerounais Yamê est un artiste touche-​à-​tout, aus­si à l’aise dans le jazz, la soul, le R’n’B que le rap. Il suf­fit d’écouter son pre­mier album, Elowi, sor­ti l’année der­nière, pour se rendre compte de sa dex­té­ri­té folle à pas­ser d’un genre à l’autre, pro­me­nant comme un fil rouge sa voix si spé­ciale, tan­tôt grave, tan­tôt très haut per­chée. Révélation des der­nières Trans musi­cales à Rennes, sa pro­gres­sion depuis ses débuts en 2021, et son pre­mier pro­jet très rap cen­tré Agent 237, est éclatante. 

Adèle Castillon
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© EddyLlrg /​Wikimedia Commons

Enfant de son siècle, Adèle Castillon s’est d’abord fait connaître très jeune, à 13 ans, sur YouTube avec des vidéos hila­rantes sur son quo­ti­dien d’adolescente. Pas encore majeure, à 17 ans, la Nantaise fonde avec son ex-​copain le groupe Videoclub, qui obtient un petit suc­cès avec sa pop mar­quée par les années 1980. Séparée, elle renaît en solo à tra­vers un pre­mier album Plaisir Risque Dépendance. S’il se place dans la même veine, avec une pop rêveuse et dan­sante, il tranche néan­moins de ses pre­miers suc­cès avec des textes durs sur son mal-​être et ses peines de cœur.

Meryl
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© DR

Avec seule­ment deux EP à son actif, Jour avant caviar et Ozoror, res­pec­ti­ve­ment sor­tis en 2020 et 2023, la rap­peuse mar­ti­ni­quaise Meryl a pour­tant sillon­né les fes­ti­vals cet été (Garorock, Solidays, Eurockéennes, Vieilles Charrues…) et s’apprête à rem­plir son pre­mier Zénith de Paris, pré­vu le 16 mars pro­chain. Signe qu’il n’y a plus for­cé­ment besoin d’un album pour réus­sir, quand on pos­sède le flow imbat­table et inimi­table de l’artiste, qui manie le fran­çais et le créole sur des titres aux genres multiples.

Zaho de Sagazan
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© Selbymay /​Wikimedia Commons

Zaho de Sagazan est un Ovni musi­cal comme seule la scène fran­çaise sait en pro­duire : une voix chaude et andro­gyne, des rythmes élec­tro entê­tants et des textes témoi­gnant d’une écri­ture fine et cise­lée. Un cock­tail déton­nant qui porte la jeune chan­teuse de 23 ans au som­met avec un pre­mier opus, La Symphonie des éclairs, déjà cer­ti­fié disque d’or (plus de 500 000 exem­plaires ven­dus) et qui lui vaut cinq nomi­na­tions aux Victoires de la musique cette année. En plus de la caté­go­rie “révé­la­tion”, elle se retrouve éga­le­ment dans les caté­go­ries reines “album” et “chan­son de l’année”. Le phé­no­mène risque de se confir­mer ce ven­dre­di soir.

À lire aus­si I Zaho de Sagazan, Louane et Meryl par­mi les nom­mées aux Victoires de la musique 2024

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