En 2021, la chanteuse racontait avoir récemment pris conscience d’un viol survenu dans son enfance. Dans un entretien au magazine belge Max paru samedi, elle précise l’identité de son agresseur : un ami de son beau-père.
Dans un entretien au magazine belge Max, paru samedi, Lio est revenue sur le viol qu’elle a subi dans son enfance. “J’ai découvert il y a deux ans que j’ai été violée à l’âge de 10 ans. Avant, je disais juste ‘c’est un gros balourd, ami de mes parents, qui a profité de moi, pendant quarante minutes’”, révèle désormais l’artiste, désignant son agresseur : un ami de son beau-père, Alberto Noguerra, qui travaillait dans la même entreprise que ce dernier, a précisé la chanteuse dans un post Instagram. Alberto Noguerra est le père de l’actrice Helena Noguerra, demi-sœur de Lio.
En 2021, la chanteuse avait pour la première fois mis des mots sur cet événement profondément traumatique dans une interview pour Télé-Loisirs. “Il m’a fallu beaucoup d’années pour mettre le mot viol sur ce qui m’est arrivé, j’ai été violée d’autres fois après, parce que je n’avais pas mis le mot sur le premier”, y confiait l’ancienne jurée de Nouvelle Star. À l’époque, elle avait déclaré : “J’ai été violée par un proche de la famille quand j’avais 10 ans à l’arrière de la voiture de mes parents. Digitalement. Tranquillement, pendant que mes parents conduisaient, à côté de ma petite sœur [Helena Noguerra, ndlr] qui avait 3 ans.”
Déclassement
Dans ce nouvel entretien, Lio pose ainsi un regard sur les conséquences dévastatrices de ce viol sur son quotidien. “Pourquoi je suis si méfiante, que j’ai tant de pare-feu, que je me prépare comme à un combat de krav maga à chaque fois que je vais dehors ?, interroge-t-elle. Comprenez bien… Ma vie est un combat de tous les jours. Il y a des matins [où] pour me lever et faire un café, c’est la fin du monde […] Tout ça ne finit jamais.” À propos de cette douleur qui conditionne l’existence, la chanteuse cite par ailleurs l’autrice Christine Angot, dont l’œuvre est amplement consacrée à l’inceste et à ses répercussions : “C’est sur ce tout petit bout de chose, uniquement, que je suis d’accord avec [elle] : ‘on se débrouille’.”
Rare personnalité à avoir pris la parole à la suite de la mort, sous les coups de Bertrand Cantat, de son amie Marie Trintignant, l’artiste est également revenue sur le “déclassement” qu’elle a connu ensuite, passant “de la classe A à la classe Z”, affirme-t-elle auprès du magazine belge. “La violence s’est déchaînée quand j’ai arrêté de minauder et décidé de parler franchement”, expliquait-elle l’été dernier dans un entretien à Libération. Loin de se laisser impressionner, la chanteuse a néanmoins choisi de continuer à résister. “Elle n’a pas fini de prendre la parole, maintenant qu’elle ‘commence à [s’] aimer’”, rapporte encore Max.