silhouette of wind turbines during sunset
© Anna Jiménez Calaf

Que peut-​on attendre de la loi d’accélération des éner­gies renouvelables ?

La présentation du texte en conseil des ministres devrait intervenir d'ici le 26 septembre.

Le texte destiné à amplifier le déploiement des énergies renouvelables [EnR] sera, si tout va bien, présenté en conseil des ministres d'ici le 26 septembre. Dans un contexte qui mêle guerre en Ukraine, mise à l’arrêt d’une partie du parc nucléaire français et urgence absolue de lutter contre le réchauffement climatique, le gouvernement semble enfin se saisir du sujet.

« Il serait temps, car la France est très en retard, aussi bien pour le développement de projets éoliens en mer qu’en matière d’énergie solaire », détaille Nicolas Nace, chargé de campagne transition énergétique chez Greenpeace. Du côté du Syndicat des énergies renouvelables (SER), on espère que le projet de loi permettra de faire sauter certains verrous administratifs qui retardent les projets. « Nous ne demandons ni passe-droits ni suppressions d’obligations environnementales, mais un assouplissement des règles sur l’obtention de certains permis de construire, prévient le délégué général du SER, Alexandre Roesch. Plusieurs projets qui représentent des dizaines de gigawatts sont à l’arrêt par manque d’effectifs ou par refus des préfets de signer le lancement des travaux. »

Autre attente, la réduction des délais de traitement des contentieux et la mise en place d’une véritable planification des projets. « Pour le moment, l’État fonctionne au coup par coup, ce qui ne permet pas d’avoir de la visibilité », commente Alexandre Roesch, qui espère que le texte sera aussi l’occasion pour le gouvernement d’affirmer sa volonté politique en matière d’EnR. Le 8 septembre, les membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE) ont adopté, un avis sur le projet de loi qui leur avait été remis. Le document « insiste notamment sur l’importance de concilier le déploiement de nouveaux projets éoliens ou solaires avec le respect de la biodiversité et du débat démocratique », explique Le Monde.

En parallèle, les associations s'impatientent. « Jusqu’à présent, le niveau d’ambition a été très faible », regrette Nicolas Nace. Or, si la France veut atteindre la neutralité carbone en 2050, son mix énergétique ne peut pas se passer des énergies renouvelables. 2050, c’est grosso modo dans dix mille jours… Il est donc vraiment temps d'accélérer.

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