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© Capture d’écran France Télévisions

Le gou­ver­ne­ment amé­ri­cain va payer 139 mil­lions de dol­lars aux gym­nastes sexuel­le­ment agres­sées par Larry Nassar, ex-​docteur de l’équipe nationale

L’affaire Larry Nassar, qui a pro­vo­qué un séisme inter­na­tio­nal, conti­nue de secouer le monde de la gym­nas­tique : le gou­ver­ne­ment amé­ri­cain a annon­cé mar­di qu’il va payer près de 139 mil­lions de dol­lars aux vic­times agres­sées sexuel­le­ment par cet ex-​médecin de l’équipe nationale.

Le gou­ver­ne­ment amé­ri­cain a annon­cé, mar­di, qu’il va payer près de 139 mil­lions de dol­lars aux vic­times agres­sées sexuel­le­ment par cet ex-​médecin de l’équipe natio­nale. Larry Nassar purge actuel­le­ment une peine de pri­son à vie après avoir été condam­né en 2017 et 2018 pour deux décen­nies de vio­lences sexuelles sur plus de 250 gym­nastes, sou­vent mineures.

Parmi ses nom­breuses vic­times, on compte notam­ment la cham­pionne olym­pique Simone Biles, qui avait atta­qué l'administration amé­ri­caine avec une cen­taine d'autres gym­nastes, en accu­sant le FBI de négligence.

Car de pre­mières accu­sa­tions contre lui avaient été trans­mises en juillet 2015 au bureau local du FBI à Indianapolis (Indiana). Mais l’enquête avait été rapi­de­ment aban­don­née et il avait fal­lu un autre signa­le­ment, en mai 2016, pour que la police fédé­rale lance de nou­velles inves­ti­ga­tions. “Les autres vic­times et moi-​même avons été tra­hies par toutes les ins­ti­tu­tions qui étaient cen­sées nous pro­té­ger”, avait esti­mé en 2022 l’ancienne cham­pionne olym­pique McKayla Maroney, en poin­tant du doigt non seule­ment le FBI, mais aus­si la fédé­ra­tion amé­ri­caine, le comi­té olym­pique et le minis­tère de la Justice.

Selon les termes de l’accord annon­cé mar­di, le gou­ver­ne­ment va ver­ser 138,7 mil­lions de dol­lars aux plai­gnantes. “Ces allé­ga­tions auraient dû être prises au sérieux dès le départ”, a recon­nu Benjamin Mizer, un adjoint du minis­tère de la Justice. “Si ces règle­ments n’effaceront pas le mal que Monsieur Nassar a infli­gé, nous espé­rons qu’ils aide­ront les vic­times de ses crimes à obte­nir le sou­tien essen­tiel dont elles ont besoin pour pour­suivre leur guérison.”

Scandale his­to­rique

En juillet 2021, un rap­port de l’inspection géné­rale du minis­tère de la Justice avait conclu à “des erreurs fon­da­men­tales” de la part des agent·es chargé·es de l’enquête initiale.

Ancien ostéo­pathe et thé­ra­peute, Larry Nassar a été coor­di­na­teur médi­cal natio­nal de la fédé­ra­tion amé­ri­caine de gym­nas­tique entre 1996 et 2014. Il a éga­le­ment exer­cé à l'université d'État du Michigan et dans un club de gym­nas­tique, où il a fait de nom­breuses vic­times. Depuis sa condam­na­tion, il a été poi­gnar­dé en pri­son en juillet 2023, une agres­sion à laquelle il a survécu.

Son nom reste asso­cié au plus grand scan­dale d’agressions sexuelles de l’histoire de la gym­nas­tique, qui a com­plè­te­ment bou­le­ver­sé le sport. Aux États-​Unis, les dif­fé­rentes com­pen­sa­tions finan­cières ver­sées aux vic­times de l’ex-médecin s’élèvent au total à plus de 1 mil­liard de dol­lars, dont 500 mil­lions par l’université d’État du Michigan et 380 mil­lions par la fédé­ra­tion de gymnastique.

Depuis cette affaire sans com­mune mesure, des gym­nastes du monde entier ont pris la parole pour dénon­cer des pra­tiques abu­sives, met­tant au jour une culture toxique au sein de leur discipline.

En Grande-​Bretagne, en Australie, au Canada ou encore en France, des révé­la­tions en cas­cade ont eu lieu ces der­nières années, dénon­çant des décen­nies de vio­lences phy­siques et psychologiques.

Cela a conduit la Fédération inter­na­tio­nale de gym­nas­tique à adop­ter, en juin 2022, un nou­veau code de conduite afin de pro­té­ger les gym­nastes contre les pra­tiques abusives.

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