Elle a été poignardée dans le cœur. Un couteau planté dans le thorax, elle a tenté de descendre les escaliers pour trouver de l’aide. En vain. Elle avait 35 ans et quatre enfants âgés de 2, 4, 9 et 11 ans. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le 22 octobre 2019, elle était la 124e victime de féminicide de l’année. C’est 25 % de plus qu’il y a un an. Quand vous lirez cet édito, deux ou trois femmes de plus auront sans doute péri sous les coups de leur compagnon ou ex-conjoint.
C’est un pur cauchemar qui se répète tous les deux jours. Toujours la même histoire. Ou presque. Et qui se termine inéluctablement de la même tragique façon. Jamais on n’a autant parlé des meurtres commis sur les femmes en raison de leur genre. Jamais le mot féminicide n’a été autant employé. Jamais cette morbide réalité n’a été autant mise en avant médiatiquement. Les noms de ces femmes sont collés sur les murs de nos villes. Plus personne ne peut faire semblant de ne pas savoir.
Et pourtant, ça continue. Pourquoi ? Parce qu’on a beau connaître le problème depuis des années et tout savoir des solutions qu’il faudrait mettre en place pour endiguer le massacre, le seul moyen d’y parvenir, c’est l’argent. On ne va pas le répéter vingt mille fois, il faut 1 milliard d’euros. Pas 1 milliard alloué au budget pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans son ensemble, comme annoncé par Marlène Schiappa. Non, 1 milliard rien que pour la lutte contre les violences conjugales. Oui, c’est beaucoup d’argent, mais combien vaut la vie d’une femme, dites-moi ?
Le 25 novembre, c’est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le 23, une grande marche nationale est organisée à Paris par le collectif #NousToutes. Des bus partent depuis de nombreuses villes de France. Mesdames, messieurs, s’il y a une année où il faut fouler le pavé, c’est bien celle-ci. Je vous attends, en tête de cortège.
Retrouvez toutes les infos sur la marche du 23 novembre 2019 sur : Noustoutes.org
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