Apprendre qu’un million d’espèces animales et végétales sont menacées n’a pas suffi aux pays réunis lors du G7 environnement, début mai, à Metz (Moselle), à fixer des objectifs chiffrés. Cela ne nous a pas fait non plus abandonner smartphones et voitures polluantes. Et si une peinture, un roman ou un film pouvaient provoquer un déclic vert ?
Entre le photomontage d’une baleine bondissant hors de l’eau devant Tokyo polluée, signé par l’artiste Yannick Monget, et l’alarmant rapport de l’IPBES * sur la biodiversité, concluant à « un million d’espèces menacées de disparition », remis lors du G7 environnement début mai, on s’attend spontanément à ce que ce soit le pavé scientifique qui fasse plus volontiers rougir nos dirigeants. Pourtant, lors des discours officiels, aucune repentance : ministres et diplomates énumèrent leurs bonnes intentions pour la planète et vantent les mesures – non contraignantes – qu’ils viennent de signer. Devant l’image du cétacé, en revanche, c’est une autre affaire. L’œuvre devait être[…]