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Sandrine Rousseau à l'Assemblée nationale le 24 avril 2024 ©LCP

Fin de vie : Sandrine Rousseau raconte avoir aidé sa mère, griè­ve­ment malade, “à mourir”

Devant la com­mis­sion spé­ciale char­gée d'examiner le pro­jet de loi du gou­ver­ne­ment sur la fin de vie, mer­cre­di 24 avril, la dépu­tée éco­lo­giste Sandrine Rousseau a révé­lé avoir aidé sa mère, griè­ve­ment malade, "à mou­rir".

La dépu­tée éco­lo­giste Sandrine Rousseau a livré, mer­cre­di 24 avril, un témoi­gnage poi­gnant à l’Assemblée natio­nale, expli­quant avoir assis­té au sui­cide de sa mère, griè­ve­ment malade et en “souf­france”, en res­pec­tant son choix de mettre fin à ses jours.

“Moi, j’ai aidé ma mère à mou­rir, elle s’est sui­ci­dée et j’étais pré­sente. Qui serais-​je pour lui inter­dire ce geste ?” a deman­dé la dépu­tée de Paris, devant la com­mis­sion spé­ciale char­gée d’examiner le pro­jet de loi du gou­ver­ne­ment sur la fin de vie, qui audi­tion­nait les res­pon­sables des prin­ci­paux cultes. Ces der­niers ont fait part de leurs “inquié­tudes” sur le texte.

Si elle a dit “res­pec­ter” les posi­tions des représentant·es du culte, Sandrine Rousseau a appe­lé à consi­dé­rer “la souf­france” des per­sonnes dont “la mort est très proche”. “Il n’y a aucune des per­sonnes qui seront concer­nées par cette loi qui ne [va] pas mou­rir dans un proche ave­nir. La ques­tion n’est pas tant le rap­port à la mort, que le rap­port à la souf­france dans cette mort”, a‑t-​elle insisté.

"La souf­france a une importance"

Sandrine Rousseau avait déjà décla­ré en 2013 que sa mère, atteinte d’un can­cer en phase ter­mi­nale, avait choi­si de mettre fin à ses jours en pre­nant des médi­ca­ments, à l’âge de 68 ans. Elle avait expli­qué avoir assis­té, impuis­sante, à la lente ago­nie de sa mère qui a duré neuf heures au total.

"Certes il est ques­tion de la mort, mais ce qui est absent de vos mots, ce sont les souf­frances de ces per­sonnes. En tant qu'hommes d'Église, en tant qu'hommes de foi, la souf­france a une impor­tance", a‑t-​elle conclu.

Le dépu­té LR Philippe Juvin, anesthésiste-​réanimateur de pro­fes­sion, avait confié peu avant avoir "pra­ti­qué la séda­tion pro­fonde chez" son père. "Je n'ai pas tué mon père, je l'ai aidé. La dif­fé­rence est fon­da­men­tale", a‑t-​il expli­qué devant la com­mis­sion spéciale.

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