Les bandelettes sous-urétrales font partie des traitements de référence pour lutter contre l’incontinence urinaire d’effort chez les femmes. Pourtant, ces dispositifs peuvent entraîner de graves complications et ne sont pas conçus pour être retirés.

« Brûlures vaginales », « impression d’être cisaillée de l’intérieur », c’est ainsi que Nathalie décrit les douleurs survenues à la suite de la pose d’une bandelette sous-urétrale, en décembre 2019. À 49 ans, elle consulte pour des fuites urinaires à l’effort, qui « l’enquiquinent ».
Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), l’incontinence urinaire touche environ 25 à 40 % des femmes et la pose de bandelettes sous-urétrales par voie vaginale constitue la méthode chirurgicale la plus répandue. L’intervention, réalisée en ambulatoire, dure vingt à trente minutes. Placée sous l’urètre, la bandelette va agir comme un hamac pour prévenir les fuites, en soutenant l’urètre durant l’effort. Trente mille bandelettes sont posées chaque année. Si, pour certaines femmes, les résultats sont au rendez-vous, pour un nombre non négligeable d’entre elles, c’est le début d’un véritable calvaire.