Derrière la proposition de loi annoncée par le Rassemblement national (RN) visant à soutenir les femmes atteintes d’endométriose se cache une stratégie de pinkwashing dont le but est de conquérir un électorat jeune et féminin. Entretien avec Magali Della Sudda, chargée de recherche au CNRS et autrice du livre, Les Nouvelles Femmes de droite (2022).
Le Rassemblement national a annoncé, mardi 19 septembre, les propositions de loi qu’il allait défendre lors de sa niche parlementaire (journée où chaque parti politique de l’Assemblée nationale peut présenter ses propres textes) qui aura lieu le 12 octobre prochain. Parmi les sept propositions de loi, l’une d’elles, portée par le député de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, vise à soutenir les femmes qui souffrent d’endométriose, cette maladie gynécologique et chronique qui touche en France une femme sur dix et est une source d’infertilité dans certains cas.
Concrètement, le RN veut faire reconnaître l’endométriose comme une maladie de longue durée (ALD), ce qui faciliterait les remboursements des malades et ouvrirait des droits à des congés maladie. Un sujet qui fait consensus au sein de tous les groupes représentés au Palais-Bourbon. En[…]