Marion du Faouët, la bri­gande de la Cornouaille

À la veille de la Révolution, aidée de sa bande, Marion du Faouët, dite la « Catin rousse », fau­chait les bourses des nan­tis en faveur des dému­nis. Oyez, bonnes gens, l’histoire d’une petite men­diante deve­nue la femme la plus puis­sante de la Cornouaille.

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© Camille Besse
Première danse : de la gadoue à la gloire

C’est bien connu, la misère est un ter­reau pour les héros. Ainsi, l’Angleterre popu­laire a fait d’un simple che­na­pan, Robin des bois, le prince des voleurs. Dans la légende, il fri­co­tait avec la belle Marianne (ou Marion), guer­rière intré­pide. Celle-​ci légua sans doute un peu de sa flamme à une autre rebelle de la même trempe, une autre Marion, la « Catin rousse ». Quand elle naquit au Faouët, en Cornouaille fran­çaise (Bretagne) en 1717, Marie-​Louise (Marion) Tromel fai­sait par­tie de cette popu­la­tion qui n’avait rien. Elle vivait de rapines et de menus tra­vaux. Très vite, son joli minois lui per­mit de se fau­fi­ler, tel Arsène Lupin, dans les foules de mar­chands comme au sein des opu­lents manoirs. 

Elle chi­pait les sous, les bourses et les cœurs : le bel Henry tom­ba en pâmoi­son devant elle. Son preux che­va­lier, qui la sui­vit jusqu’à la mort, fut le pre­mier de sa bande. Car, gîtant dans des granges, des[…]

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