Engloutir l’interruption volontaire de grossesse dans un projet de réforme constitutionnel plus large, comme l'a annoncé Emmanuel Macron mercredi, c’est prendre le risque que ce projet ne soit pas voté par les deux chambres du parlement.
Édito. Attention au mirage. Dix minutes après avoir débuté son hommage à Gisèle Halimi – laquelle n’est toujours pas panthéonisée -, Emmanuel Macron annonçait le 8 mars la présentation « dans les prochains mois » d’« un projet de loi » pour graver l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le marbre de la Constitution. Une annonce saluée par nombre de militantes féministes qui, alors qu’elles manifestaient partout en France pour la Journée internationale des droits des femmes, demandent la sanctuarisation de ce droit depuis la révocation de l’arrêt américain Roe v. Wade en juin dernier. Au-delà de l’exercice de communication clairement assumé par le président de la République d’annoncer ce projet de loi un 8 mars, le premier mot à nous venir en tête est « Victoire ! ». Le[…]