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Marielle Klein (chez elle en Moselle) a fondé cette année l’association Resist. Objectif : attirer l’attention du corps médical sur les possibles effets indésirables de la méthode Essure. © P. Bastien/Divergence pour Causette

Stérilisation : le goût de souffre de la méthode Essure

Aux États-​Unis, un mil­lier de femmes ont por­té plainte contre le labo­ra­toire bayer. En France, elles sont déjà plus de cent vingt à avoir rejoint une asso­cia­tion de patientes. En cause ? le dis­po­si­tif médi­cal de sté­ri­li­sa­tion Essure du géant alle­mand qui serait, selon elles, à l’origine de nom­breux effets secon­daires. Épuisement chro­nique, dou­leurs mus­cu­laires intenses, troubles neu­ro­lo­giques… Si l’Agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment ne condamne pas le dis­po­si­tif, elle a lan­cé en avril une étude visant à « éva­luer la sécu­ri­té de l’implant Essure ».

Septembre 2016, nous rece­vons un appel : une cer­taine Isabelle Ellis sou­haite « por­ter à [n]otre connais­sance des élé­ments inquié­tants sur la pose d’implants tubaires Essure. » Essure, c’est cette méthode de contra­cep­tion défi­ni­tive (ou sté­ri­li­sa­tion) qui consiste à insé­rer deux petits implants de 4 cen­ti­mètres, essen­tiel­le­ment com­po­sés de nickel-​titane et de fibres de PET1, dans les trompes de Fallope, sans inci­sion ni anes­thé­sie. Remboursée par la Sécurité sociale depuis 2005, la méthode a été conçue par le labo­ra­toire amé­ri­cain Conceptus, deve­nu la pro­prié­té du géant alle­mand Bayer en 2013.

En France, c’est aujourd’hui la méthode de sté­ri­li­sa­tion tubaire2 la plus uti­li­sée : sur 260 810 femmes sté­ri­li­sées entre 2008 et 2014, plus de 140 000 y ont eu recours3. Parmi elles, Isabelle Ellis a sau­té le pas en août 2008. Elle a alors 41 ans : « Je venais de faire une IVG dans un contexte un peu dou­lou­reux de sépa­ra­tion et j’étais déci­dée à faire une liga­ture des trompes. Celle-​ci pou­vait se faire, mais sous cœlio­sco­pie4. Mon gyné­co­logue m’a pré­sen­té la méthode Essure, il m’a dit : “On place deux petits res­sorts. Ça crée une réac­tion inflam­ma­toire locale, qui génère une fibrose5. Au bout de trois mois, la trompe est bou­chée, il n’y a plus de risque de gros­sesses. Ça se fait en ambu­la­toire.” J’ai trou­vé ça assez fan­tas­tique », se sou­vient cette psy­cho­logue bretonne.

Trois mois plus tard, ses trompes sont bien obs­truées et elle peut arrê­ter toute contra­cep­tion. Étrangement, elle souffre de règles de plus en plus dou­lou­reuses et de bron­chites à répé­ti­tion. « Verdict du méde­cin : c’est la fatigue hiver­nale, il faut que je me repose », raconte-​t-​elle. Mais l’été sui­vant, sa san­té se dété­riore : tachy­car­die, érup­tions cuta­nées… Isabelle se sent anor­ma­le­ment épui­sée : chez l’esthéticienne, elle a même « des dif­fi­cul­tés à tenir [s]es bras en l’air pour l’épilation des ais­selles ». Sans savoir pour­quoi. Problèmes ORL, dou­leurs mus­cu­laires intenses, migraines… Au fil des mois, la qua­dra­gé­naire a de plus en plus de mal à mar­cher et à réa­li­ser les gestes du quo­ti­dien. En 2013, sur les conseils de son méde­cin, elle s’équipe d’un fau­teuil rou­lant pour ses dépla­ce­ments exté­rieurs. Pendant ce temps-​là, elle se sou­met à une bat­te­rie d’examens et va jusqu’à consul­ter un émi­nent neu­ro­logue pari­sien qui, comme ses confrères, ne trouve rien.

En 2014, elle est recon­nue comme tra­vailleuse han­di­ca­pée à 80 %. « À 48 ans, je vivais comme une grand-​mère », dépeint-​elle. Ce qui lui laisse le loi­sir de se bala­der sur les réseaux sociaux et de tom­ber, par hasard, le 21 juin der­nier, sur une publi­ca­tion Facebook où une femme raconte le cal­vaire qu’elle a subi après avoir opté pour ces implants : « Quand je suis allée consul­ter la page, les témoi­gnages, les recherches, j’ai pous­sé un cri de révé­la­tion ! Je me suis dit : “Elle est comme moi, elle vit les mêmes dou­leurs.” C’était impressionnant. »

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© Shutterstock – uncredited/​AP/​Sipa

Nombreuses sont celles à mettre des mois, voire des années, à s’interroger sur le lien entre la pose d’Essure et la dégra­da­tion de leur san­té, faute d’avoir été infor­mées par le corps médi­cal de pos­sibles effets secon­daires. Ainsi de Marielle Klein, 39 ans, la femme à l’origine de la fameuse publi­ca­tion Facebook. Après cinq ans avec des Essure et des symp­tômes simi­laires à ceux d’Isabelle, elle a fini par se faire reti­rer ses implants, en octobre 2015. À un coût très éle­vé : cette méthode se vou­lant défi­ni­tive, les femmes qui veulent reti­rer leurs Essure doivent pas­ser par une sal­pin­gec­to­mie (abla­tion des trompes), voire une hys­té­rec­to­mie (abla­tion de l’utérus). Une épreuve qui a pous­sé Marielle à créer l’association Resist (Réseau d’entraide, sou­tien et infor­ma­tions sur la sté­ri­li­sa­tion tubaire), en août der­nier : « L’élément déclen­cheur, c’est le manque de consi­dé­ra­tion du corps médi­cal. J’ai effec­tué un véri­table par­cours du com­bat­tant pour faire recon­naître mes souf­frances, trop sou­vent attri­buées à des désordres psy­cho­lo­giques qui n’étaient pas fon­dés. » Comme beau­coup de femmes into­lé­rantes à Essure, Marielle s’est vu rétor­quer que ces symp­tômes étaient pro­ba­ble­ment dus à une dépres­sion liée au deuil de sa fer­ti­li­té. On ira jusqu’à lui pro­po­ser un séjour en hôpi­tal psy­chia­trique. « Combien y a‑t-​il de femmes qui sont chez elles à avoir mal, et à qui on donne des anti­dé­pres­seurs en disant : “C’est dans votre tête” ? » dénonce cette mère de cinq enfants. 

Le labo­ra­toire a‑t-​il connais­sance de ces effets indé­si­rables ? « La sécu­ri­té des patients est la pre­mière prio­ri­té de Bayer », répond la firme, s’abritant der­rière la res­pon­sa­bi­li­té des auto­ri­tés. « Bayer trans­met à l’ANSM [l’Agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment, ndlr] et aux auto­ri­tés concer­nées les évé­ne­ments indé­si­rables obser­vés dans le cadre de l’usage de ses médi­ca­ments. Il en est de même pour le dis­po­si­tif médi­cal Essure. » Elle ajoute : « Aucune forme de contra­cep­tion n’est sans risque et ne peut être consi­dé­rée comme conve­nant à toutes les femmes. » Nous voi­là prévenues.

Circulez, y a rien à voir !

À l’heure actuelle, Resist ras­semble 138 per­sonnes, dont 123 por­teuses d’Essure. Et Marielle Klein dit rece­voir « tous les jours » des demandes d’information. Géraldine Peyroux, 42 ans, est l’une de ces membres. On lui a posé les implants en juillet 2015 et, selon elle, l’intolérance a été ful­gu­rante : dès le len­de­main, son ventre gonfle et lui fait mal. Comme d’autres, elle a des dou­leurs au dos, des acou­phènes, un « masque de gros­sesse » – des rou­geurs autour des yeux –, des symp­tômes névral­giques, son œil droit ne voit plus à cer­tains moments de son cycle… Exactement la même myriade de symp­tômes que dépeignent des dizaines d’autres femmes au sein de Resist ou sur des forums Internet. Face à cette décou­verte, Géraldine retourne donc voir en sep­tembre 2015 son gyné­co­logue qui, suite à une écho­gra­phie, affirme que ses pro­blèmes ne peuvent venir des implants, puisqu’ils sont bien en place. Circulez, il n’y a rien à voir ! Même son de cloche chez une autre pra­ti­cienne : si Géraldine a le ventre qui gonfle, c’est parce qu’elle cache une ano­rexie. Mais à ce stade, celle-​ci sou­haite reti­rer ses implants. Encore faut-​il qu’un pra­ti­cien accepte de l’écouter. Ce sont fina­le­ment deux femmes ren­con­trées sur un groupe Facebook dédié à cette ques­tion qui lui donnent l’adresse d’un gyné­co­logue néer­lan­dais, le même qui a accep­té de leur enle­ver leurs Essure. Pour Géraldine comme pour les autres, même issue : une fois les implants – et donc leurs trompes, voire leur uté­rus – reti­rés, les symp­tômes dis­pa­raissent progressivement.

Essure serait-​il la cause des pro­blèmes de san­té ren­con­trés par ces femmes ? C’est ce qu’affirme Resist, qui pointe les maté­riaux uti­li­sés dans ce dis­po­si­tif médi­cal, où l’on retrouve notam­ment du nickel, un métal par­ti­cu­liè­re­ment aller­gène. Mais ce n’est pas l’avis du média­tique pro­fes­seur Hervé Fernandez, chef de ser­vice en gyné­co­lo­gie à l’hôpital Bicêtre (Kremlin-​Bicêtre, Val-​de-​Marne) et fervent défen­seur de cette méthode : « La libé­ra­tion de nickel quo­ti­dienne par Essure est infé­rieure à ce que vous ingé­rez si vous man­gez bio. D’ailleurs, les stents uti­li­sés pour un infarc­tus du myo­carde contiennent du nickel, et ces gens-​là, comme par hasard, ils n’ont pas d’allergies ! » sou­tient ce ponte, par ailleurs membre du Collège natio­nal des gyné­co­logues et obs­té­tri­ciens fran­çais (CNGOF). Et pour lui, tant pis si c’est écrit dans la notice noir sur blanc : « Les per­sonnes aller­giques au nickel-​titane peuvent pré­sen­ter une réac­tion aller­gique au micro-​implant. » D’abord clas­sé dans les « contre-​indications » par le labo­ra­toire Conceptus, cette men­tion figure aujourd’hui sim­ple­ment dans les « aver­tis­se­ments ». Pourquoi ce chan­ge­ment ? Nous aurions aimé entendre Bayer sur ce sujet, mais la firme a pré­fé­ré élu­der cette question.

Des “symp­tômes ésotériques”

Hervé Fernandez, lui, ne croit tout bon­ne­ment pas à cette his­toire d’allergie. Il ne prend donc pas la peine de deman­der à ses patientes si elles sont sen­sibles à ce métal. Pourtant, Bayer semble bien comp­ter sur les méde­cins pour faire le job : « Si une femme a des ques­tions sur une pos­sible aller­gie au nickel, nous pré­cise la firme, nous l’encourageons à en par­ler avec son méde­cin avant de pro­gram­mer la pro­cé­dure d’implantation. » Cependant, aucune des femmes que nous avons inter­ro­gées ne s’est vu poser la ques­tion. Et quand bien même les gyné­cos le feraient, quel poids donneraient-​ils à l’information ? Bertrand de Rochambeau, pré­sident du Syndicat natio­nal des gyné­co­logues obs­té­tri­ciens de France (Syngof ), demande bien à ses patientes si elles sont aller­giques… mais il n’en tient pas compte. Pourquoi donc leur pose-​t-​il la ques­tion ? « Parce que c’est dans la notice, ma petite dame ! » s’exclame-t-il au téléphone.

Alors, d’où pour­raient bien venir ces symp­tômes inex­pli­qués, si ce n’est de l’implant ? « En France, on fait des contra­cep­tions défi­ni­tives chez des femmes qui ont 41 ans en moyenne. Or, entre 40 et 50 ans, plein de patho­lo­gies uté­rines appa­raissent. Quand on met Essure, on arrête toute autre méthode contra­cep­tive, ce qui peut faire res­sur­gir un cer­tain nombre de pro­blèmes – des règles plus abon­dantes, de l’adénomyose6, etc. – dont les symp­tômes étaient blo­qués par les hor­mones contra­cep­tives. Ce qui est impu­té à Essure, ce sont tout sim­ple­ment des patho­lo­gies qui sur­viennent à cet âge-​là. Essure n’est res­pon­sable de rien, si ce n’est qu’on a été ame­né à stop­per les autres trai­te­ments », nous sou­tient Hervé Fernandez. L’explication est sur­pre­nante, quand on sait que l’adénomyose, que ce gyné­co­logue tient lar­ge­ment pour res­pon­sable, pro­voque essen­tiel­le­ment des dou­leurs mens­truelles. Elle l’est peut-​être moins quand on sait que ce pra­ti­cien fut l’un des pre­miers for­ma­teurs à la pose d’Essure en France, et avoue don­ner « des confé­rences rému­né­rées par Bayer de temps à autre ».

Si cer­tains gyné­co­logues rechignent à prendre en consi­dé­ra­tion le mal-​être de ces femmes, les auto­ri­tés de san­té et les socié­tés savantes, elles, se montrent plus pru­dentes. À com­men­cer par le pro­fes­seur Bernard Hédon, pré­sident du Collège natio­nal des gyné­co­logues et obs­té­tri­ciens fran­çais (CNGOF). Lui recon­naît que le dis­po­si­tif pour­rait bel et bien pro­vo­quer ces effets secon­daires. « J’ai ren­con­tré des patientes ayant des dou­leurs impor­tantes et évi­dentes, deve­nues inva­li­dantes très rapi­de­ment après la pose d’Essure – sans aucun défaut de mise en place – et qui ont dis­pa­ru immé­dia­te­ment à l’ablation. Par la suite, des tests ont confir­mé qu’il y avait une aller­gie au nickel », observe-​t-​il. Contrairement à ce qu’affirme son confrère Hervé Fernandez, les patho­lo­gies uté­rines des patientes ne seraient donc pas l’unique cause de tous leurs pro­blèmes ? « Non, ça me paraît trop sim­pli­fi­ca­teur. Certains symp­tômes peuvent être liés à une patho­lo­gie sous-​jacente, mais il est évident qu’Essure peut engen­drer des effets secon­daires à cause de sa nature même. Il peut aus­si y avoir un défaut de mise en place, lié au pra­ti­cien. Je crois qu’il faut réflé­chir sur ces trois causes », estime Bernard Hédon. Le 16 juin, face à la mon­tée des cri­tiques, le CNGOF a reçu plu­sieurs membres de l’association Resist, accom­pa­gnés de Charles Joseph-​Oudin, l’avocat des vic­times du Médiator et de la Dépakine. À cette occa­sion, celui-​ci a pu obser­ver le « mépris d’une par­tie du Collège » : l’appréciation « symp­tômes éso­té­riques » a même fusé au cours de cette ren­contre. Depuis, le CNGOF a néan­moins lan­cé un petit groupe de tra­vail – où l’on retrouve le Pr Hervé Fernandez –, entre­pris la rédac­tion d’une fiche d’information à des­ti­na­tion des patientes et ouvert un recueil de signa­le­ments auprès des praticiens.

45 000 signa­tures contre Essure

En juillet 2015, l’Agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment (ANSM) déci­dait, quant à elle, d’opérer une « sur­veillance ren­for­cée » sur le dis­po­si­tif, suite aux signa­le­ments d’incidents qu’elle avait reçus (652 décla­ra­tions ont été recen­sées entre 2012 et 2016). Dans ce cadre, elle a lan­cé en avril une étude épi­dé­mio­lo­gique visant notam­ment à « éva­luer la sécu­ri­té de l’implant », dont les conclu­sions seront ren­dues début 2017. « à ce stade, ces inves­ti­ga­tions ne conduisent pas à revoir la balance “bénéfice/​risque” d’Essure », insiste la doc­teure Brigitte Heuls, à la tête de la direc­tion des dis­po­si­tifs médi­caux thé­ra­peu­tiques et des cos­mé­tiques à l’ANSM.

« On a conscience que le dis­po­si­tif est moins serein qu’on aurait pu l’imaginer au départ », concède le pro­fes­seur Bernard Hédon, du CNGOF, qui appelle à « res­ter vigi­lants ». Pour autant, estime-​t-​il, il serait « désas­treux pour la san­té des femmes » de le reti­rer du mar­ché. Désastreux pour les femmes… mais aus­si pour la Sécurité sociale ! Pose rapide, sans anes­thé­sie géné­rale et en ambu­la­toire : Essure est plus éco­no­mique qu’une liga­ture clas­sique. Un aspect non négli­geable, quand on sait que le gou­ver­ne­ment exige que deux tiers des actes chi­rur­gi­caux soient réa­li­sés en ambu­la­toire d’ici à 2020.

En atten­dant, l’association Resist a remis fin sep­tembre une péti­tion de 45 000 signa­tures à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, afin qu’Essure soit reti­ré du mar­ché. Ce qui, aujourd’hui, semble peu pro­bable. À défaut, cer­taines femmes sou­haitent que les patientes soient, a mini­ma, infor­mées de la com­po­si­tion du pro­duit et qu’elles passent un test préa­lable d’allergie au nickel, qui per­met­trait de pré­ve­nir cer­taines into­lé­rances. Car, pour l’heure, la pose d’Essure se fait trop sou­vent au petit bon­heur la chance, sans que les patientes ne trouvent une écoute suffisante. 


Des com­pli­ca­tions liées à Essure

La méthode Essure est-​elle vrai­ment plus sûre qu’une liga­ture clas­sique ?
Pour le savoir, des cher­cheurs du Weill Medical College, de l’université de Cornell (New York, États-​Unis), ont mené une étude à par­tir d’un échan­tillon de 52 326 femmes qui se sont fait sté­ri­li­ser entre 2005 et 2013. Leurs résul­tats, publiés
en 2015, sont for­mels : 19,7 % des patientes ont déve­lop­pé des troubles suite à la pose d’Essure, contre 13 % après une liga­ture par cœlio­sco­pie. Le risque de gros­sesse
non dési­rée ? Il était simi­laire avec les deux tech­niques. En revanche, les por­teuses d’Essure avaient dix fois plus de risque que les autres de repas­ser sur le billard dans l’année sui­vant leur stérilisation !

Les poli­tiques montent au créneau

En février 2016, l’eurodéputée fin­lan­daise Merja Kyllönen deman­dait à la Commission euro­péenne « par quels pro­cé­dés [elle] empê­che­ra l’implantation d’Essure tant que la lumière n’aura pas été faite sur tous les élé­ments essen­tiels sur la sécu­ri­té du dis­po­si­tif » ? Réponse de la Commission : c’est aux auto­ri­tés res­pon­sables des pays membres de s’en char­ger. Le 5 sep­tembre, une autre dépu­tée euro­péenne, Michèle Rivasi (EELV), s’est donc tour­née vers l’ANSM (l’autorité fran­çaise com­pé­tente en matière de san­té) pour deman­der « que le rap­port d’étude cli­nique d’Essure soit ren­du public », ain­si que le pré­voit une direc­tive euro­péenne. Pour l’instant,
elle n’a pas obte­nu de réponse.
À l’Assemblée, les dépu­tés
Michel Ménard (PS) et Alain Marty (LR) attendent, quant à eux, la réponse de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qu’ils ont ques­tion­née, res­pec­ti­ve­ment, en sep­tembre et en octobre
à ce sujet.

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  2. Relatif aux trompes de Fallope.[]
  3. Source : Assurance mala­die.[]
  4. Technique qui, grâce à l’introduction d’un tube optique dans le nom­bril, per­met de réa­li­ser une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale à ventre fer­mé.[]
  5. Réaction du corps à une inflam­ma­tion, qui génère la trans­for­ma­tion fibreuse de cer­tains tis­sus du corps humain.[]
  6. Maladie gyné­co­lo­gique qui pro­voque des arri­vées de sang mens­truel dans le myo­mètre, la paroi interne de l’utérus. Les symp­tômes sont : mens­trua­tions abon­dantes et pro­lon­gées, fortes dou­leurs mens­truelles, sai­gne­ments en dehors des règles, dou­leurs pen­dant les rap­ports sexuels.[]
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