Prônée comme solution magique pour exploiter les océans tout en les préservant, l’économie bleue n’est rien d’autre que le fruit d’un paradoxe. La Conférence sur les océans qui se tiendra fin juin se heurtera-t-elle à l’appropriation capitaliste des mers ?
« Une économie du tourisme durable qui protège l’océan », « L’industrie maritime, pour des mers durables », « Investir dans le Bleu, partenariats public-privé au service de l’océan »… Voici ce qui figurait au programme du One Ocean Summit, qui s’est tenu du 9 au 11 février. Scientifiques, représentants de grandes entreprises et chef·fes d’État étaient réuni·es à Brest (Finistère) pour discuter de la préservation des océans et dessiner les contours d’un cadre de protection pour la haute mer. Soutenu par les Nations unies et organisé sous l’égide du président de la République, Emmanuel Macron, ce sommet international était le tout premier entièrement consacré aux océans.
La grand-messe n’a pourtant pas été du goût de tous et toutes. Certaines ONG ont qualifié[…]