Déconsommation : répa­rer pour moins jeter

Un fri­go qui fuit. Une bouilloire qui bugue. Et un sen­ti­ment d’impuissance s’abat
sur nous. Par consé­quent, nombre d’appareils finissent à la benne trop vite. En les bidouillant et en les soi­gnant un peu plus, on évi­te­rait pour­tant un gas­pillage gar­gan­tuesque. Des ate­liers citoyens font le pari de nous l’apprendre. 

125 DES VERTES ET DES PAS MURES © Monique Broring
© Monique Broring/​Love and Soap, 2020

Mari (sans e, « à la japo­naise ») allait tout balan­cer. Sa col­lec­tion de cas­settes de Brassens et celle des com­pils années 1980. La faute à un magné­to qui ne se désem­bo­bi­nait plus. Crève-​cœur pour cette réfrac­taire à l’électronique qui pré­fère « cher­cher un mot dans le Robert » plu­tôt que sur Google en usant de l’électricité. Elle n’a de toute façon pas Internet. 

Ce same­di après-​midi, elle se retrouve dans un Repair Café au milieu d’un square du XVIIe arron­dis­se­ment de Paris, en train d’apprendre, grâce à une équipe de béné­voles, qu’il s’agit d’un « sou­ci de cour­roie » (les élas­tiques qui per­mettent à la méca­nique de rou­ler) et que la pièce coûte dans les 2 euros. Mari l’écolo n’a tou­jours pas gas­pillé d’électricité et a épar­gné l’achat – et donc la pro­duc­tion – d’un ­appa­reil neuf. 

29 % des télés réparées

Comparé aux hap­pe­nings d’Extinction Rebellion ou aux régimes végans, le geste semble soft. Il ne l’est pas. Vingt-​trois mil­lions d’appareils sont jetés en France chaque année. Presque une machine en cir­cu­la­tion sur dix, selon l’Agence de la tran­si­tion éco­lo­gique (Ademe). Une étude de Spareka, entre­prise de répa­ra­tion, montre qu’en cas de panne télé,[…]

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