Un frigo qui fuit. Une bouilloire qui bugue. Et un sentiment d’impuissance s’abat
sur nous. Par conséquent, nombre d’appareils finissent à la benne trop vite. En les bidouillant et en les soignant un peu plus, on éviterait pourtant un gaspillage gargantuesque. Des ateliers citoyens font le pari de nous l’apprendre.

Mari (sans e, « à la japonaise ») allait tout balancer. Sa collection de cassettes de Brassens et celle des compils années 1980. La faute à un magnéto qui ne se désembobinait plus. Crève-cœur pour cette réfractaire à l’électronique qui préfère « chercher un mot dans le Robert » plutôt que sur Google en usant de l’électricité. Elle n’a de toute façon pas Internet.
Ce samedi après-midi, elle se retrouve dans un Repair Café au milieu d’un square du XVIIe arrondissement de Paris, en train d’apprendre, grâce à une équipe de bénévoles, qu’il s’agit d’un « souci de courroie » (les élastiques qui permettent à la mécanique de rouler) et que la pièce coûte dans les 2 euros. Mari l’écolo n’a toujours pas gaspillé d’électricité et a épargné l’achat – et donc la production – d’un appareil neuf.
29 % des télés réparées
Comparé aux happenings d’Extinction Rebellion ou aux régimes végans, le geste semble soft. Il ne l’est pas. Vingt-trois millions d’appareils sont jetés en France chaque année. Presque une machine en circulation sur dix, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe). Une étude de Spareka, entreprise de réparation, montre qu’en cas de panne télé,[…]