Confinement : nos révo­lu­tions intérieures

La crise sani­taire et le confi­ne­ment font vivre à notre géné­ra­tion un moment his­to­rique, de ceux que les géné­ra­tions futures vou­dront qu’on leur raconte. Mais der­rière le poli­tique et au-​delà de la réflexion sur la socié­té d’après se trament
des cham­bou­le­ments plus intimes.

112 revolutions interieures ∏Prin Rodriguez
© Prin Rodriguez

« À la sor­tie de tout ça, je plaque mon job et j’ouvre un gîte en Ardèche, souffle Emma*, entre deux lam­pées de bière d’un Skype apé­ro. Rigolez pas, c’est vrai. » Ruptures amou­reuses, envies de nou­veaux métiers, pro­jets d’installation à la cam­pagne…, des cham­bou­le­ments inté­rieurs tra­versent toutes les per­sonnes qui ont témoi­gné dans cet article, et cela n’étonne pas Claire Marin, la phi­lo­sophe autrice du reten­tis­sant essai Rupture(s), paru en mars 2019 aux édi­tions de L’Observatoire. « Chaque épreuve ou crise peut être soit une expé­rience très angois­sante, avec un effet de sidé­ra­tion, soit un moment de dis­tance cri­tique et de réflexion sur la vie dans laquelle on est par­fois un peu pris sans avoir le temps de la ques­tion­ner, analyse-​t-​elle. Ce moment par­ti­cu­lier et vécu par tous pro­voque pour beau­coup d’entre nous une rééva­lua­tion de ce qui nous est tolé­rable ou pas, il a un effet gros­sis­sant sur des pro­blé­ma­tiques latentes. » Ou révé­la­teur de réa­li­tés qu’on s’était défen­du de regar­der en face jusqu’à présent.

Déclencheur de ruptures 

Naomi a atteint un point de non-​retour quand son com­pa­gnon, avec qui elle venait de se pac­ser, a déci­dé d’aller se confi­ner… chez ses parents, à l’autre bout de la France. Sans elle, donc. « Je n’ai pas ‑com­pris sa déci­sion. Lui non plus d’ailleurs… Mais il était trop tard, sou­tient la pro­fes­seure de SVT de 24 ans. Mes rêves[…]

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