Quand elles ne remplacent pas les hommes dans les usines, les femmes se font marraines de guerre. Et dans les territoires occupés, elles deviennent parfois le butin de guerre allemand.
Une autre figure féminine trône à côté de la munitionnette dans l’imaginaire collectif de la Première Guerre mondiale. L’infirmière. Celle qui soigne, panse, console et encourage le soldat blessé. Dès le début de la guerre, elles sont des milliers à s’improviser anges blancs par élan patriotique et désir de se rendre utile. Henriette Dubus fut de celle-ci. Cette jeune fille bourgeoise a à peine 20 ans lorsque la guerre éclate tout près de chez elle, à Orchies dans le Nord de la France. « De chez elle, elle entend les canons. Tandis que sa mère s’improvise adjointe au maire de la ville pour tenter de retrouver un semblant d’organisation, Henriette accueille et soigne les soldats blessés dans la grande maison familiale », indique son arrière-petit-fils, Nicolas Bernard qui effectue des recherches sur son aïeule depuis une quinzaine d’années.