Si la perspective des Jeux olympiques réjouit le gouvernement, les plus précaires ne peuvent pas en dire autant. Plus de trois mille étudiant·es logé·es dans des résidences Crous, situées en Île-de-France, seront contraint·es de quitter leurs logements à partir du 11 avril. Le Cnous assure que personne ne se retrouvera à la rue et que chacun·e sera relogé·e : véritable garantie ou vaste fumisterie ?
“Tous les jours on reçoit des messages d’étudiants, notamment étrangers et qui ont fui un pays en guerre, terrifiés à l’idée de pas être relogés”, alerte, auprès de Causette, Jeynabou, étudiante prochainement délogée et militante à Rescrous. Ce collectif a été créé, en février dernier, à la suite de la décision du Conseil d’État d’autoriser la réquisition de 3 263 logements des Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) (Versailles, Paris et Créteil). Les douze résidences délogées accueilleront, pendant les JO, des agent·es public·ques qualifié·es de “prioritaires”, tel·les que des CRS.
Débutant le 11 avril, les déménagements s’intensifieront en mai et juin, jusqu’à la date butoir du 30 juin. Mais à quelques jours de l’échéance, ces jeunes sont nombreux·euses à ne disposer d’aucune information sur les modalités du relogement qu’on leur a promis. “Là, on voit que les étudiants sont hyper stressés”, nous confie Jeybanou qui ajoute : “Si le gouvernement expulse des étudiants, qui seront les prochains ? C’est inquiétant et il ne faut pas laisser passer ça.”
Contacté par Causette, le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous) précise : “Pour le Crous de[…]