L'Agence de la biomédecine a lancé mercredi une campagne d'information pour inciter les jeunes et les personnes devenues récemment parents à faire des dons de gamètes.
Donnez vos gamètes ! L'Agence de la biomédecine lance une campagne d'information pour inciter les jeunes et les personnes devenues récemment parents à faire des dons de gamètes afin de faire face à l'afflux de demandes d'assistance médicale à la procréation (AMP), a‑t-elle annoncé ce vendredi 13 octobre.
La campagne #Faitesdesparents vise "les deux publics les plus enclins à donner": les jeunes âgés de 18 à 24 ans et les personnes de moins de 44 ans qui viennent d'avoir un enfant", explique l'Agence de la biomédecine dans un dossier de presse. La campagne, qui a démarré mercredi et se poursuivra jusqu'à la fin de l'année, sera particulièrement visible dans les villes qui comptent un centre de dons de gamètes. Des vidéos seront diffusées sur les réseaux sociaux, les services de télévision en replay et dans les cinémas. Des affiches seront également diffusées dans la presse, dans des cabinets médicaux et des universités.
"recruter rapidement et massivement"
L'objectif de cette campagne est de "recruter rapidement et massivement de nouveaux donneurs de gamètes aux profils diversifiés pour faire face à la hausse des demandes de prise en charge en AMP avec don de gamètes", indique l'Agence de la biomédecine. Depuis la promulgation de la loi de bioéthique qui a ouvert la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules, en 2021, la demande a été multipliée par huit.
Fin mars 2023, près de 6.200 personnes attendendaitt une AMP avec don de spermatozoïdes, dont 41% de couples de femmes, 40% de femmes seules et 19% de couples homme/femme. L'an dernier, 990 femmes et 764 hommes se sont porté·es candidat·es pour effectuer un don d'ovocytes ou de spermatozoïdes. Il s'agit aussi pour l'Agence de la biomédecine de recruter de nouveaux donateur·trices afin de "reconstituer les stocks de gamètes issus de donneurs ayant consenti à l'accès à leur identité", si un enfant conçu à l'aide de leur don en fait la demande à sa majorité.
Depuis septembre 2022, comme le prévoit la loi de bioéthique, les donneur·euses doivent nécessairement consentir à cette disposition, alors que leur anonymat prévalait auparavant.
Pour l'heure, les centres de gestion des gamètes peuvent encore utiliser les dons effectués avant l'évolution de la loi. Ce ne sera toutefois plus le cas après le 31 mars 2025.