L'appel à la grève des professions judiciaires, qualifié d'historique en raison de la mobilisation inédite des magistrat·es, a réuni plusieurs centaines de personnes devant le ministère de l'Economie à Paris et devant les tribunaux des grandes villes françaises.
« Comme tout le monde ici, je m'insurge contre une justice qui expédie ses audiences et qui va trop lentement quand les citoyens cherchent à y accéder », dénonce la juge Amandine Regamey, en poste à la cour d'appel de Paris. Avec une collègue, elle a rejoint ce mercredi 15 décembre la manifestation des professionnel·les du droit, réunissant plusieurs centaines de magistrat·es, avocat·es et greffier·ères, la plupart en robes, devant le ministère de l'Economie et des Finances à Paris. Dans d'autres grandes villes françaises, les professionnel·les du droit se sont réuni.es devant des tribunaux, à l'appel de plusieurs syndicats pour dénoncer le manque de moyens d'une justice qu'iels jugent « exsangue ». Une journée historique, explique-t-on chez les observateur·trices, puisque même l'Union syndicale des magistrat·es (USM), organisation majoritaire dans la profession et d'aventure plus réservée que le Syndicat de la magistrature ℠, a appelé ses membres à se mettre en[…]