C’est l’histoire d’une activiste ougandaise, coupée sur une photo lors du Forum économique mondial, en janvier. Mais c’est surtout l’histoire d’une grande surdité. Celle du monde occidental envers les écolos du Sud, en particulier d’Afrique, pourtant premier·ères touché·es par la crise climatique.
Deux semaines après sa participation au Forum économique mondial de Davos (Suisse), Google ne reconnaissait toujours pas son nom. Lorsque l’on tapait « Vanessa Nakate », le moteur de recherche nous enjoignait à essayer « avec cette orthographe » et proposait, à la place d’informations sur cette écologiste ougandaise proche de Greta Thunberg, une quasi-homonyme, avocate parisienne, spécialiste du divorce. Amer rappel… Celui de l’invisibilisation des activistes écolos des pays du Sud, en particulier d’Afrique, dans les débats sur la planète. Vanessa Nakate venait pourtant – ironique paradoxe – d’en devenir le symbole. La faute à une photo d’Associated Press, où elle figurait aux côtés de quatre autres[…]