Jeanne Barret, bota­niste et embar­quée clandestine

Cette bota­niste est la pre­mière femme à avoir fait le tour du monde. Nous sommes au XVIIIe siècle, époque des grandes expé­di­tions scien­ti­fiques sur les océans. Des aven­tures nor­ma­le­ment réser­vées aux hommes. C’est pour­quoi Jeanne Barret se dégui­sa en Jean Baré.

jeanne barret madlla bare
Illustration par Cristoforo Dall’Acqua de Jeanne Barret,
extrait de Navig. di Cook – Bougainville. © Historic Collection
/​Alamy Stock Photo

Une plante en Amérique du Sud et une chaîne de mon­tagnes sur Pluton portent son nom. Et pour­tant, c’est sous un pseu­do­nyme qu’elle eut la chance de par­ti­ci­per à une aven­ture que les hommes refu­saient alors aux femmes : embar­quer sur un navire avec le scien­ti­fique Bougainville pour recen­ser des plantes à tra­vers le monde. À bord, elle fut sur­nom­mée « bête de somme ». Plus tard, elle fut qua­li­fiée par Louis XVI de « femme extra­or­di­naire ». Autant de super­la­tifs pour dési­gner Jeanne Barret, née le 27 juillet 1740 dans une famille pay­sanne en Bourgogne, l’une des régions les plus pauvres de la France de l’époque. Sa vie prend un tour­nant lorsqu’elle entre au ser­vice de Philibert Commerson. Il est méde­cin, bota­niste et de treize ans son aîné. Elle est son bras droit, ordon­né et métho­dique, char­gée du ménage, mais aus­si du ran­ge­ment des docu­ments liés à la bota­nique. Avec lui, et grâce à ses doubles jour­nées, elle apprend à recon­naître les plantes. Lorsque Commerson devient veuf, leur rela­tion, basée sur leur complicité[…]

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