Grenoble, capi­tale euro­péenne de l’écologie en 2022

Connue pour ses efforts en matière de mobi­li­tés douces, Grenoble est sur le point de deve­nir la capi­tale verte de l'Europe. Ce 15 jan­vier, la ville fin­lan­daise de Lahti tenante du titre en 2021 vient remettre à Grenoble le « Greenbook », sym­bole de ce prix décer­né par la Commission euro­péenne depuis 2010. Cette der­nière avait salué « l’engagement de la ville en faveur de la tran­si­tion éco­lo­gique » en accor­dant lui accor­dant le titre en octobre 2020. 

La ville d’Eric Piolle (EE-​LV) – en col­la­bo­ra­tion avec la métro­pole Grenoble-​Alpes pré­si­dée par Christophe Ferrari (PS) et le dépar­te­ment pré­si­dé par Jean-​Pierre Barbier (LR) – se donne l’ambition pen­dant son man­dat de « fédé­rer les habi­tants et acteurs ins­ti­tu­tion­nels, cultu­rels, asso­cia­tifs, scien­ti­fiques et éco­no­miques » pour « ampli­fier les tran­si­tions » et « pen­ser la ville de demain ». 

Suivre l'inauguration en direct 

Les fes­ti­vi­tés de ce 15 jan­vier qui devaient se tenir en grande pompe ont été revues à la baisse en rai­son du contexte sani­taire. La céré­mo­nie offi­cielle, pré­vue au Muséum de Grenoble, se tien­dra fina­le­ment en comi­té res­treint sans public. Mais il sera tout de même pos­sible de la suivre en direct à par­tir de 17 heures sur inter­net via le site greengrenoble2022. Sur place, le public peut par­ti­ci­per à un Espace Game de 10 heures à 16 heures. Deux heures de par­cours pour décou­vrir les res­sources de Grenoble en termes de tran­si­tion éco­lo­gique. La nou­velle capi­tale verte orga­ni­se­ra ensuite tout au long de l’année plus de 300 évé­ne­ments sur son territoire. 

Une absence remarquée 

Le pré­sident de la République, dont le nom avait été annon­cé pour la céré­mo­nie, ne sera pas pré­sent pour l’inauguration offi­cielle. Seule Barbara Pompili, ministre de la Transition éco­lo­gique, sera pré­sente aux côtés du maire de la ville, du pré­sident de la métro­pole et du pré­sident de la région pour rece­voir le « Greenbook » du maire de Lahti, Pekka Timonen. 

Le maire de Grenoble, Éric Piolle, can­di­dat mal­heu­reux à la pri­maire éco­lo­giste cet l’automne pour la pré­si­den­tielle, n’a pas caché son amer­tume face à cette absence dans les colonnes du Dauphiné libé­ré le 11 jan­vier. « [Emmanuel Macron] a-t-​il peur de se faire emmer­der à Grenoble ? Ou pire, a‑t-​il eu peur de s’emmerder, lui qui n’a tou­jours pas d’agenda sur la ques­tion éco­lo­gique ? », s’est inter­ro­gé l’élu. Pour le can­di­dat éco­lo­giste à la pré­si­den­tielle, Yannick Jadot, invi­té à Grenoble par Eric Piolle, Emmanuel Macron com­met « une faute poli­tique » en ne par­ti­ci­pant à la céré­mo­nie d’ouverture, « une faute qui en dit long sur un quin­quen­nat d’inaction climatique ».

Face aux trois autres villes fina­listes, Turin, Tallinn et Dijon, Grenoble a rem­por­té le prix le 8 octobre 2020. En France, seule la ville de Nantes a déjà été dis­tin­guée capi­tale verte de l’Europe, c’était en 2013.