Dans son rapport publié le 9 janvier dernier, l’ONU a indiqué que le trou présent dans la couche d’ozone devrait se résorber d’ici 2066.
L’ONU a redonné de l’espoir : la couche protectrice de la Terre se reconstitue progressivement. Le programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a en effet annoncé ce lundi 9 janvier, dans son rapport sur la couche d’ozone, que la diminution de l’ozone stratosphérique, situé entre 10 et 50 kilomètres d’altitude, semble ralentir. Le trou présent au-dessus de l’Antarctique devrait se résorber d’ici 2066.
Le rapport « a été salué comme une bonne nouvelle » et comme « la preuve qu’une action internationale rapide pour éviter les crises environnementales peut fonctionner », observe la BBC. L’inquiétude était montée avec la découverte d’un trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique dans les années 80. La communauté scientifique s’était rapidement activée à en chercher les causes.
Les responsables ne sont rien d’autre que les molécules appelées chlorofluorocarbures (CFC), largement utilisées, sous forme de gaz, dans les appareils réfrigérants ou les aérosols. En 1987, à la suite d’un accord international, le protocole de Montréal, ces molécules ont fait l’objet d’une interdiction mondiale. Mais comme pour beaucoup de gaz, elles ont une durée de vie très longue, il faut donc attendre plusieurs décennies pour voir les effets de cette interdiction.
Des efforts encore nécessaires
Les hydrofluorocarbures (HFC) sont venus remplacer les CFC, mais leur nocivité pour la couche d’ozone reste un problème. En 2016, ces molécules ont été l’objet d’un nouvel accord international, un amendement du protocole de Montréal appelé accord de Kigali, qui prévoit l’abandon progressif de ce gaz entre 2024 et 2045, en fonction des émissions des pays signataires, indique Courrier International.
Selon le rapport du PNUE, le trou présent dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique devrait se résorber d’ici 2066, selon Courrier International. Une bonne nouvelle à nuancer toutefois. « Même si la tendance est bonne, on a actuellement une variabilité d'une année à l'autre, en fonction des conditions météorologiques, qui peut être importante », explique Didier Hauglustaine, climatologue et directeur de recherche au CNRS à france info.
L’urgence de la crise climatique a également rattrapé les scientifiques en 2020 avec la formation d’un nouveau trou au-dessus de l’Arctique. Selon les scientifiques de l'ONU, ce dernier devrait se résorber d’ici 2045.
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