Le Canada est frappé depuis début mai par de violents incendies. Au moins 427 feux sont actuellement actifs dans le pays.
Depuis le début du mois de mai, des mégafeux ravagent plusieurs provinces du Canada. Le Québec est la plus touchée, avec 145 feux actifs sur les 427 qui frappent le pays. Face à la situation hors de contrôle, l’Union Européenne se dit prête à envoyer près de 300 pompier·ères pour aider les pompier·ères locaux·ales. Dimanche dernier, Emmanuel Macron a indiqué, sur Twitter, l’envoi d’une centaine de soldat·es de feu ainsi que la mobilisation d’experts. Déjà plus de 500 pompier·ères venu·es des États-Unis et de l’Afrique du Sud sont sur place pour affronter les flammes.
Depuis le début de l’année, 5.1 millions d’hectares sont partis en fumée dans 2391 incendies, d’après les chiffres de la Canadian Interagency Forest Fire Centre (CIFFC). Une donnée alarmante qui illustre les conséquences du réchauffement climatique.
Pour la spécialiste de l'interaction entre le climat et les incendies Christelle Hély, l’hiver peu neigeux et la sécheresse expliqueraient les multiples feux actifs au Canada. « Quand la neige a fondu au printemps – sachant qu'avec les températures qui augmentent, la fonte est plus précoce – elle a produit relativement peu d'eau. Les sols sont donc peu chargés en humidité et ils se dessèchent très vite. », analyse la spécialiste invitée par franceinfo vendredi 9 juin.
New-York plongée dans un nuage de fumée
Des images dignes d’un film de science-fiction ! Les nombreux feux affectent les Canadien·nes mais aussi les Américain·es. Sur les réseaux sociaux, des clichés de New-York (États-Unis), ont suscité beaucoup de réactions chez les internautes. On y voit la ville américaine et ses fameux gratte-ciels plongés dans un nuage de fumée orange. D’ailleurs, New-York était devenue mardi 6 pendant quelques heures la ville la plus polluée au monde, avec un indice de qualité de l’air (IQA) de 195, d’après le site suisse IQAIR. À cause des incendies, l’air est devenu irrespirable pour les Américain·es. Selon l'agence de protection de l'environnement (EPA), plus de 100 millions d'Américain·es sont touché·es par des alertes à la mauvaise qualité de l’air.
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