Capture d’écran 2020 03 05 à 13.26.13
© P. Fulford

Les mar­chands de som­meil de la high-tech

La clé d’un som­meil répa­ra­teur, selon les start-​up de la « sleep tech » ? Une bat­te­rie de gad­gets, cap­teurs et autres mou­chards des­ti­nés à épier chaque nuit votre retrait du monde pour l’optimiser.

Les phi­lo­sophes, les poètes et les poé­tesses voyaient dans le som­meil un doux mys­tère, le royaume des rêves et de l’oubli. Toujours promptes à tuer les der­niers espaces d’utopie non mar­chande, les start-​up en ont fait un busi­ness comme un autre. Le mar­ché a désor­mais un nom, la « sleep tech », et une place de choix au CES de Las Vegas (Nevada, États-​Unis), le raout annuel des tech­no­lo­gies. Le ou la dormeur·se accompli·e ne rejoint plus les bras de Morphée sans son appli­ca­tion de contrôle des cycles, son masque connec­té, son oreiller bar­dé de cap­teurs. Les nou­veaux som­ni­fères sont des gad­gets bour­rés d’électronique et de réfé­rences pseudo-​scientifiques, qui atteignent plu­sieurs cen­taines d’euros.

Un sec­teur pro­met­teur, car un·e Français·e sur trois dit souf­frir d’un trouble du som­meil et 45 % des 25–45 ans estiment dor­mir moins que néces­saire, selon l’Institut natio­nal de la san­té et de la recherche médi­cale (Inserm). Les méde­cins alertent sur les effets délé­tères de notre insom­nie col­lec­tive : can­cers, mala­dies du cœur, dia­bète, pro­blèmes d’apprentissage. Mais le dis­cours des marchand·es de sable[…]

Vous êtes arrivé.e à la fin de la page, c’est que Causette vous passionne !

Aidez nous à accom­pa­gner les com­bats qui vous animent, en fai­sant un don pour que nous conti­nuions une presse libre et indépendante.

Faites un don

La suite est réservée aux abonné·es.

identifiez-vous pour lire le contenu

ou

abonnez-vous

 

Partager
Articles liés
HS5 Kpote

En 2030, enlarge your clito

Dystopie. En 2030, au lycée Christiane Taubira, la génération de filles nées lors de l'apparition du clito 3D tiendra tête aux garçons dans la course de qui a le·la plus gros·se. Pourtant, il leur faudra l'autorisation d'un tuteur pour avorter.