“Avec le ‘réarmement démographique’, Emmanuel Macron considère la population comme étant au service du pays et de la production d’enfant”
© Daniel Jerico / Unsplash

“Avec le ‘réar­me­ment démo­gra­phique’, Emmanuel Macron consi­dère la popu­la­tion comme étant au ser­vice du pays et de la pro­duc­tion d’enfant”

Lorsqu’il est ques­tion de nata­li­té, pour­quoi s’intéresse-t-on tou­jours au taux de fécon­di­té des femmes, mais jamais (ou rare­ment) à celui des hommes ? On a posé la ques­tion à Magali Mazuy, char­gée d’études à l’Institut natio­nal des études démo­gra­phiques (Ined), spé­cia­liste de la famille et des normes pro­créa­tives. L’occasion, au pas­sage, de reve­nir sur les récentes décla­ra­tions d’Emmanuel Macron à ce sujet.

Causette : En matière de nata­li­té, pour­quoi parle-​t-​on tou­jours du taux de fécon­di­té des femmes, et pas (ou peu) de celui des hommes ? Est-​ce une ques­tion de métho­do­lo­gie sta­tis­tique ou est-​ce un biais cultu­rel ?
Magali Mazuy : Un peu les deux. La manière dont on fait des sta­tis­tiques nous ren­seigne à la fois sur la socié­té et sur la manière dont on l’observe. Historiquement, les métho­do­lo­gies démo­gra­phiques cal­cu­laient plu­tôt la fécon­di­té du point de vue des femmes ou selon la durée depuis le mariage, par exemple. Cet angle d’approche par le mariage a fini par dis­pa­raître avec les années et avec le fait qu’on ait de plus en plus d’enfants hors mariage. Mais c’est vrai que les ana­lyses sur[…]

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