image00022
© Philomène Raxhon

Au ras­sem­ble­ment contre le “vieux monde sexiste”, les fémi­nistes ont crié une colère bien plus grande que Depardieu

À l’initiative de col­lec­tifs fémi­nistes, des ras­sem­ble­ments avaient lieu jeu­di soir dans toute la France pour dénon­cer le sou­tien appor­té à Gérard Depardieu et la per­pé­tua­tion des vio­lences sexistes et sexuelles. Causette était pré­sente à celui de Paris.

Toutes ces voix – y com­pris au plus haut niveau de l’État – qui appellent à arrê­ter la ‘chasse à l’homme’, ça a de quoi éner­ver. Ça traite les femmes de men­teuses, ça rend légi­time ce qu’on a pu voir Depardieu dire et faire à la télé et ça met extrê­me­ment en colère”, déclare de sa voix rauque à Causette la pré­si­dente du Collectif fémi­niste contre le viol, Emmanuelle Piet, ce jeu­di 11 jan­vier en début de soi­rée. Comme elle, de nombreux·euses fémi­nistes avaient bra­vé le froid et fait le dépla­ce­ment place Saint-​Augustin, à Paris, pour dénon­cer le “vieux monde sexiste” qui bafoue encore aujourd’hui en France “les droits des femmes, des enfants et des mino­ri­tés de genres” et apporte son sou­tien à Gérard Depardieu.

Depuis la publi­ca­tion de la tri­bune “N’effacez pas Gérard Depardieu” et les pro­pos d’Emmanuel Macron dans la fou­lée de la dif­fu­sion d’images mon­trant l’acteur concu­pis­cent et gra­ve­leux auprès de plu­sieurs femmes et notam­ment d’une enfant dans Complément d’enquête, la colère gronde par­mi les mili­tantes féministes.

Lire aus­si I Affaire Depardieu : appel à des ras­sem­ble­ments en France contre le “vieux monde sexiste”

Depardieu, l'arbre qui cache la forêt

Derrière Depardieu, on a le sym­bole de l’impunité des puis­sants, nous explique Sarah Legrain, dépu­tée LFI de Paris, éga­le­ment pré­sente. Le sym­bole de la conjonc­tion entre les domi­na­tions. Par son aura et sa célé­bri­té, Depardieu est dans une forte posi­tion de domi­na­tion sym­bo­lique. C’est évi­dem­ment l’allégorie de la domi­na­tion mas­cu­line et des réflexes de sou­tien qui res­tent vis-​à-​vis des hommes mis en cause.” D’après Manon Moret, membre du bureau natio­nal de l’Union des étu­diants de France, “si l’affaire Depardieu démontre bien quelque chose en matière de vio­lences sexistes et sexuelles, c’est que la place qu’un indi­vi­du occupe dans une socié­té peut déter­mi­ner la façon dont le reste de la socié­té va appré­cier ces faits”.

Un cercle se crée par­mi la foule de quelques cen­taines de per­sonnes pré­sentes au ras­sem­ble­ment. Au centre, trois acti­vistes Femen – dont la média­tique mili­tante Sofia Sept – arborent des pan­cartes “Patriarcat t’es fou­tu, #MeToo dans la rue”. Elles crient leur colère, le buste décou­vert et peint d’un dra­peau tri­co­lore sur lequel est ins­crit “révo­lu­tion #MeToo”, mal­gré les[…]

Vous êtes arrivé.e à la fin de la page, c’est que Causette vous passionne !

Aidez nous à accom­pa­gner les com­bats qui vous animent, en fai­sant un don pour que nous conti­nuions une presse libre et indépendante.

Faites un don

La suite est réservée aux abonné·es.

identifiez-vous pour lire le contenu

ou

abonnez-vous

 

Partager
Articles liés