
Libre comme l'air, de Sara Lövestam
C’est pour des personnages de ce calibre-là qu’on aime le polar : Kouplan, ancien journaliste d’investigation à Téhéran, arrivé clandestinement en Suède, vit sans papiers (et souvent sans toit) à Stockholm, où il s’est autoproclamé détective. Contraint de vivre en fuyant la police et la lumière, il inspire confiance à des commanditaires toujours un peu torves. Après Chacun sa vérité et Ça ne coûte rien de demander, ce troisième tome débute avec une filature de mari infidèle classique et devient une intrigue à tiroirs. Ce privé interlope est le guide idéal pour une étude en biais de la Suède et de l’Europe actuelles, mais aussi des questions de globalisation, de mœurs et de sexe. Chaque livre dévoile des secrets supplémentaires sur notre homme et ses propres mutations. Moderne, engagé, et terriblement émouvant. Par Sara Lövestam, une étoile suédoise de 39 ans. H.A.
Libre comme l’air, de Sara Lövestam, traduit du suédois par Esther Sermage. Éd. Robert Laffont/Coll. La Bête noire, 378 pages, 18,90 euros.