Contre Attaque, c’est un superbe webzine réalisé par une dizaine de jeunes femmes passionnées de foot. De quoi mettre du female gaze dans le sport préféré des Français·es. Pour l’Euro, qui a débuté le 11 juin, elles prennent leurs quartiers sur Causette.fr… À vos crampons !
Une Belgique peu inspirée face aux lacunes défensives du Portugal
Le onze aligné par Fernando Santos présentait des faiblesses dans les couloirs, à l’image du match contre l’Allemagne (défaite 4–2) où les latéraux avaient été en difficulté (Semedo et Guerreiro). Ces faiblesses dans la profondeur ont été exploitées par les Belges avec notamment T. Meunier à droite, T. Hazard à gauche ou encore F. Carrasco en deuxième mi-temps mais sans parvenir à marquer. Avec sept buts marqués en phases de poule, on s’attendait à un match plus riche de la part des Belges sur le plan offensif. Les Diables Rouges ont eu des occasions intéressantes, notamment en contre-attaque mais qu’ils n’ont pas su concrétiser, à l’instar de F. Carrasco à la 90ème minute qui a échoué devant Danilo à l’entrée de la surface portugaise.
Tournant dans le match : but de Thorgan Hazard
Auteur d’une magnifique frappe flottante qui trompe le gardien portugais à la 42ème minute, T. Hazard (petit frère d’Eden) change le cours du match. Ce dernier pourra sans nul doute aller réclamer le prix du meilleur Hazard après le match. Après ce but la Belgique a tenté seulement 2 tirs contre 16 pour le Portugal et a semblé se contenter de cette avance acquise en première mi-temps. Les Belges ont joué à un jeu dangereux, laissant clairement le jeu aux Portugais qui ont dominé leur sujet pendant la seconde période, sans toutefois parvenir à trouver la faille. Ce changement de physionomie après le but d’Hazard nous a offert une belle seconde mi-temps, avec beaucoup d’intensité et d’occasions portugaises qui n’ont pas su déjouer le gardien madrilène.
Une domination portugaise
Malgré le succès des Belges, le match a été globalement dominé par les Portugais avec une possession de 57,1% et 23 tirs. Durant la première mi-temps, la Belgique a peiné à trouver des espaces, a perdu beaucoup de ballons, et la Seleção en a profité presque à chaque fois. L’une des premières alertes sur le but belge a été le coup franc à la 25ème minute concédé par T. Vermaelen au bord de la surface. C’est bien évidemment C. Ronaldo qui s’en est chargé mais a buté sur T. Courtois. C’est surtout en deuxième période que le Portugal s’est montré plus dangereux, notamment avec une tête puissante de R. Dias à la 81ème suivie à la 82ème d’une frappe de R. Guerreiro qui s’est écrasé sur le poteau. A. Silva a lui aussi tenté sa chance (87’), sans succès, face au gardien Belge, décisif pour maintenir son équipe en vie. Si l’on devait ne retenir qu’un joueur se serait sans hésiter R. Sanches. Particulièrement important, il a brillé en réalisant de belles percées et en donnant de précieux ballons à ses coéquipiers.
Une victoire, mais à quel prix ?
A la 48ème minute, K. De Bruyne sort après avoir été touché quelques minutes plus tôt par le milieu portugais Palhinha à la cheville. Son absence s’est faite largement ressentir sur le terrain, comme elle s’était fait ressentir lors des 60 premières minutes du match contre le Danemark où la Belgique peinait à trouver des solutions. Encore une fois, le meneur de jeu de Manchester City a prouvé à quel point il était indispensable dans le système offensif de Roberto Martinez. Comme si cela ne suffisait pas, c’est une autre star de l’équipe qui est sorti sur blessure, E. Hazard, pourtant auteur d’un match réussi.
Avec ou sans eux, la Belgique devra affronter la Squadra Azzura le 2 juillet à l’Allianz Arena de Munich. Après des huitièmes de finales laborieux pour ces deux formations, on espère un beau match pour ce choc très attendu entre deux favoris de la compétition.