Ils bloquent les périph, s’accrochent aux filets des courts de Roland-Garros ou se collent les mains au goudron avec de la Super Glue afin de se battre pour une urgence consensuelle et pourtant mal connue : la restauration thermique des bâtiments. Le mouvement Dernière Rénovation entame cet automne sa troisième vague de perturbations dans le pays.
8 h 33, un lundi de juin. Dernier feu rouge avant l’entrée du périph francilien, entre une caserne de pompiers et quelques cafés. C’est la reprise du boulot, après le week-end. Un groupe de trois femmes, dont l’une en fauteuil roulant, et trois hommes s’arrête devant le passage piéton. Lorsque le feu passe au rouge, tous et toutes enfilent un gilet orange fluo, s’assoient en ligne sur le goudron et déploient une banderole affublée d’un logo de maison avec une flamme à l’intérieur et le nom de leur mouvement : Dernière Rénovation.
La route est bloquée. Lorsque le feu passe au vert, deux des bonshommes orange fluo s’avancent vers la masse des véhicules. À une dame au[…]