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(©Changbok Ko)

Savoie : un col­lec­tif fémi­niste reven­dique les tags sexistes retrou­vés sur les murs d'une université

Le col­lec­tif fémi­niste bro­chet­te­de­putes a expli­qué mar­di sur Instagram, avoir vou­lu dénon­cer le cybe­rhar­cè­le­ment et la culture du viol en appo­sant des tags sexistes sur les bâti­ments de l'université Savoie Mont-​Blanc (USMB) au sud de Chambéry.

Les étudiant·es et professeur·es de l'université Savoie Mont-​Blanc (USMB) avaient décou­vert dans la mati­née du lun­di 14 novembre des tags sexistes appo­sés sur les murs du cam­pus Jacob-​Bellecombette, situé au sud de Chambéry, rap­por­tait alors France Bleu Pays de Savoie. Hier, le col­lec­tif fémi­niste bro­chet­te­de­putes a reven­di­qué en être à l'origine dans un com­mu­ni­qué trans­mis à plu­sieurs médias et comptes mili­tants, comme celui de collages_​feministes_​chambery, où il indique qu'il s'agit de mes­sages que ses mili­tantes ont réel­le­ment reçus sur les réseaux sociaux – fautes d'orthographe comprises.

Le col­lec­tif, dont le compte Instagram a éga­le­ment été lan­cé mar­di, affirme avoir vou­lu dénon­cer « le sexisme ordi­naire et bana­li­sé, le cybe­rhar­cè­le­ment et la culture du viol omni­pré­sente dans les publi­ci­tés, les séries et sur les réseaux sociaux ». Ces tags repré­sentent, selon lui, « une énorme par­tie du quo­ti­dien » des femmes, « mais une très infime prise en compte par la jus­tice et la socié­té ». Brochettedeputes estime encore que les dix ins­crip­tions « ont fait plus réagir que l'ensemble des com­men­taires sexistes, hai­neux, vio­lents et gra­tuits dis­til­lés quo­ti­dien­ne­ment sur les réseaux sociaux et les alertes per­ma­nentes de femmes connues ou non ».

L'université va por­ter plainte

Le groupe collages_​feministes_​chambery a indi­qué dans des sto­rys Instagram appor­ter son « sou­tien incon­di­tion­nel » à toutes les vic­times d'harcèlement sexiste. Il a cepen­dant vou­lu émettre « une réserve » sur la manière dont l'action a été menée. « Vous étiez nombreux·ses à nous écrire votre peur et malaise avant que l'on puisse expli­quer ce geste. En mai la fac avait été taguée par des néo-​nazis. Nos actes mili­tants ne doivent pas ravi­ver les trau­mas de nos adelphes en uti­li­sant les mêmes méthodes que nos agres­seurs », a expli­qué le collectif.

L'université Savoie Mont-​Blanc (USMB) a indi­qué à France Bleu avoir l'intention de dépo­ser plainte après ces dégra­da­tions des murs du cam­pus Jacob-​Bellecombette. Philippe Galez, son pré­sident, a dénon­cé auprès de France 3 Auvergne Rhône-​Alpes des tags « inju­rieux et ordu­riers ».

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