Ce mardi 2 février, le Sénat débute l’examen en deuxième lecture du projet de loi bioéthique. Une nouvelle étape dans la course de fond dans laquelle se sont engagées les associations militant pour l’ouverture de la PMA aux lesbiennes et femmes seules, disposition phare de la loi. Le Sénat détricotera-t-il ce que l’Assemblée nationale a voté en juillet dernier, lors de sa seconde lecture ? On fait le point avec Catherine Clavin, présidente de l’Association des parents gays et lesbiens (APGL), entre victoires et résignations.
Causette : Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous, alors qu’aujourd’hui s’ouvre la deuxième lecture au Sénat du projet de loi bioéthique ?
Catherine Clavin : Nous sommes relativement sereins, dans le sens où nous tenons pour acquis que le Sénat va, comme lors de la première lecture, voter l’ouverture de la PMA aux lesbiennes et aux femmes seules. Nous sommes aussi satisfaits que le Sénat se montre favorable à l’autoconservation de gamètes, autre point important de la loi bioéthique. Évidemment, nous sommes aussi bien conscients que ce vote est a minima : le Sénat refuse, comme nous nous y attendions, l’ouverture de la PMA aux personnes transgenres, ce qui nous semble être particulièrement injuste pour ces personnes, qui ne pourront pas faire famille comme elles l’entendent.
Surtout, contrairement à l’Assemblée, le[…]