Ana Orantes, sexagénaire andalouse, a témoigné le 4 décembre 1997 sur un plateau télévisé du calvaire que lui avait fait endurer son ex-mari pendant quarante ans. Treize jours après, il l’a brûlée vive. Ce meurtre a ému tout le pays jusqu’à impulser l’adoption d’une loi de protection intégrale contre les violences de genre. Aujourd’hui, c’est un texte encore pionner en Europe.
« Quand il rentrait à la maison, il trouvait toujours un motif de dispute. Si le repas était froid, parce qu’il était froid. Si c’était chaud, parce que c’était chaud. Le but était de me battre. Parfois, je m’asseyais sur une chaise et il me donnait des coups jusqu’à ce que je lui donne raison, car je n’en pouvais plus. » Le 4 décembre 1997, Ana Orantes, une sexagénaire originaire de Cúllar Vega, village près de Grenade, témoigne de ses quarante années d’enfer conjugal sur le plateau télévisé de la chaîne andalouse Canal Sur. Mariée à 19 ans, elle était devenue le souffre-douleur de son conjoint et de sa belle-famille.[…]