La stérilisation est la méthode contraceptive la plus utilisée au monde. Bien qu'elle soit autorisée en France depuis la loi de juillet 2001, les femmes qui l’envisagent se heurtent pourtant aux jugements des médecins et à des refus mal justifiés.

4,5 % des Françaises entre 18 et 49 ans ont eu recours à une opération de stérilisation à visée contraceptive, en 2016, d’après Santé publique France. Le nombre d’opérations a fortement augmenté l’an dernier à près de 24 000 contre 13 000 en 2007. Un processus qui ne se fait pas sans encombre et, aujourd’hui encore, les femmes ont intérêt à s’armer de patience. Pourtant, la loi de juillet 2001 est claire : elle impose d’être majeure, capable de faire un choix éclairé, bien informée et de respecter un délai obligatoire de quatre mois de réflexion. Néanmoins, des centaines de femmes témoignent de refus médicaux sous des motifs fantaisistes. Plusieurs groupes Facebook sur la question rassemblent des milliers de membres et autant de récits de galères. L’un d’eux, Stérilisation volontaire (plus de 10 000 membres), voit son nombre d’inscriptions augmenter chaque semaine. Vanessa, Normande de 31 ans et mère de trois enfants, n’a pas fait appel à ces[…]