Élisabeth Borne a proposé, le 16 octobre, de créer un nouvel index de l’égalité professionnelle afin de réduire efficacement les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes. Décryptage avec Rachel Silvera, économiste, maîtresse de conférences à l’université Paris-Nanterre et codirectrice du réseau de recherche Mage.
Causette : Qu’est-ce que l’index de l’égalité professionnelle et, concrètement, à quoi ça sert ?
Rachel Silvera : L’index de l’égalité professionnelle a été mis en place en 2019 afin de calculer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes dans une entreprise. Il concerne pour l’instant les entreprises de plus de cinquante salariés. Ça partait au départ d’une bonne idée du gouvernement, et notamment de la ministre du Travail de l’époque, Muriel Pénicaud. On a plus d’une dizaine de lois en France sur l’égalité salariale, mais elles sont peu effectives, puisqu’on demande surtout aux employeurs d’avoir négocié un accord d’égalité sans regarder le contenu de cet accord. En clair, on a de plus en plus d’accords égalité, mais sans objectifs chiffrés pour réduire les inégalités, notamment salariales. L’idée de cet index est donc de demander aux employeurs dans les entreprises de cinquante salariés et plus de mesurer ces écarts.
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