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7 octobre : le gou­ver­ne­ment menace de cou­per les finan­ce­ments d’associations fémi­nistes aux pro­pos jugés “ambi­gus”

Aurore Bergé a décla­ré, dimanche, vou­loir pas­ser “au crible” les décla­ra­tions de toutes les asso­cia­tions fémi­nistes liées à l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. “À la moindre ambi­guï­té”, affirme la ministre char­gée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, les sub­ven­tions seront retirées.

"J’ai deman­dé que toutes les asso­cia­tions sou­te­nues finan­ciè­re­ment soient pas­sées au crible. S’il y a la moindre ambi­guï­té sur des pro­pos qui auraient été tenus le 7 octobre, il ne serait pas nor­mal que ces asso­cia­tions conti­nuent à avoir des sub­ven­tions de la part du gou­ver­ne­ment", a annon­cé Aurore Bergé sur Radio J dimanche. Des accu­sa­tions d’un trai­te­ment inéga­li­taire des vio­lences faites aux femmes visent actuel­le­ment une par­tie du mou­ve­ment fémi­niste, à qui il a été repro­ché de nier ou de mini­mi­ser les vio­lences sexuelles com­mises contre les Israéliennes par des hommes du Hamas. La ministre char­gée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les dis­cri­mi­na­tions entend aujourd’hui s’opposer à ce “que l’État sou­tienne finan­ciè­re­ment des asso­cia­tions qui ne sau­raient pas carac­té­ri­ser ce qui s’est pas­sé”.

Aurore Bergé a décla­ré avoir fait cette demande “cette semaine” à l’administration dont elle attend un retour “dans les jours qui viennent”. La ministre affirme qu’“être fémi­niste, c’est dire les choses, être fémi­niste, c’est sou­te­nir les femmes qui ont été muti­lées le 7 octobre”, avant d’ajouter : “Si le drame qui s’est pro­duit le 7 octobre à l’encontre des femmes s’était pro­duit ailleurs, est-​ce que les réac­tions auraient été plus fortes ? Malheureusement, je crains que ça aurait pu être le cas.”

Un “silence”

Depuis l’attaque san­glante lan­cée par le Hamas contre Israël, le 7 octobre, et les repré­sailles israé­liennes, le col­lec­tif Nous toutes, et plus lar­ge­ment, les asso­cia­tions et figures fémi­nistes en France, se voient repro­cher un “silence” sur les infor­ma­tions et témoi­gnages fai­sant état de viols com­mis par des hommes du Hamas. Le 25 novembre der­nier, lors de la marche annuelle contre les vio­lences faites aux femmes, ces accu­sa­tions ont encore pris de l'ampleur. Le col­lec­tif et d'autres asso­cia­tions s'étaient par la suite défen­dus, affir­mant lut­ter pour "toutes les femmes". Les mou­ve­ments fémi­nistes avaient ajou­té condam­ner "sans ambi­guï­té les crimes sexuels et sexistes, viols et fémi­ni­cides com­mis par le Hamas, qui ont par­ti­cu­liè­re­ment visé les femmes, les per­sonnes LGBTQIA+ et les enfants".

Lire aus­si I Le conflit israélo-​palestinien s'invite à la Marche du 25 novembre : entre large sou­tien aux pales­ti­niennes et mise à l'écart des fémi­nistes juives 

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