Il y a ceux qui s’en contrefichent et ceux qui ont compris que le clitoris était la clé de l’orgasme féminin. Bizarrement, on a réussi à ne parler qu’aux mâles de cette dernière espèce très bien intentionnée, mais toujours un peu intriguée par ses mystères.

C’est un drôle de mot nappé de mystère qui débarque dans leur vie à l’âge où les hormones s’émulsionnent. « Au collège, en cours de bio, oui, on te parle de clitoris. Mais géographiquement, comme on te parle de la Moldavie », plaisante Clément, 28 ans. Parfois, il y a des profs qui cherchent à aller plus loin en expliquant qu’il est lié au plaisir, mais c’est assez déroutant quand on a 14 ans : « La prof l’avait comparé à un “petit pénis”, et la classe n’a pas gardé son sérieux une seconde », se souvient Alex, 25 ans.
Trop souvent encore aujourd’hui, si les hommes ne devaient compter que sur l’école, le clitoris resterait un vague « bouton » coincé entre les petites lèvres de l’anatomie féminine. Potentiel ? Leur rapporter deux points au contrôle, si tant est qu’ils retiennent son nom. Et puisque ce n’est pas à ses parents qu’on va aller soutirer des infos sur l’énigmatique corps des femmes, il faut trouver d’autres brèches.
« La première fois que j’ai entendu le mot “clito”, c’était dans la cour du collège, se remémore[…]