two people standing on brown wooden floor
© Marc A. Sporys

Dans la com­mu­nau­té juive ortho­doxe, les mariages arran­gés sont légion

Qui a dit que les mariages arran­gés appar­te­naient au pas­sé ? Dans la com­mu­nau­té juive tra­di­tion­nelle fran­çaise, des cen­taines de couples sont for­més chaque année, par l’entremise d’une marieuse ou d’une per­sonne intermédiaire.

« On sait où on va, on sait ce qu’on veut. C’est l’avantage du chid­doukh [rendez-​vous arran­gé, ndlr], avance Dvora, 38 ans, hyp­no­thé­ra­peute lyon­naise. La pre­mière fois que j’ai ren­con­tré Mendy, je suis allée droit au but : “Comment tu veux édu­quer tes enfants ? Dans quelle école ?" On ne ferait peut-​être pas ça dans un autre contexte, mais là, on ne tourne pas autour du pot. »

Ce dérou­lé, c’est celui d’un chid­doukh, une ren­contre arran­gée entre deux per­sonnes par un·e proche, dans le but qu’ils et elles se marient et forment un foyer. Une pra­tique qu’on retrouve dans les milieux ortho­doxes et ultraor­tho­doxes, de France et d’ailleurs, et qui trouve son expli­ca­tion dans les com­man­de­ments de la Torah, par­mi les­quels celui de fon­der une famille.

En moyenne, un mariage un mois et demi après le pre­mier rencard

Quand Dvora a ren­con­tré Mendy, c’était l’un de ses pre­miers ren­cards. Elle était alors âgée de 22 ans à peine. « J’étais diplô­mée, j’avais envie de me poser, d’avoir mes gosses… J’avais assez de matu­ri­té. » C’est quand vient la ving­taine que les proches com­mencent à s’activer en cou­lisses pour faire jouer leurs connais­sances. Pour ces jeunes gens, c’est appa­rem­ment l’âge de répondre aux injonc­tions au couple et à la famille. Une ancienne pro­fes­seure de Dvora lui avait ain­si recom­man­dé un pre­mier gar­çon, puis une cama­rade de classe un second. La jeune femme se laisse convaincre et se rend alors à un rendez-​vous galant arran­gé par un tiers. Objectif : trou­ver l’amour de sa vie. Le pre­mier et – si Dieu veut – le dernier.

« On a par­lé pen­dant cinq heures, se sou­vient Dvora. On nous avait fixé le lieu et l’heure. Je n’avais[…]

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