Ils sont trois mille à débouler de leurs banlieues chaque matin dans les rues de La Paz, en Bolivie, à l’affût du moindre rayon de soleil. Ce sont « les héros de lumière », comme les surnomme le photographe Federico Estol. Leur mission : faire briller les souliers de cuir des passant·es. Ce point de vue éminemment poétique cache une réalité plus cruelle. Ces cireurs et cireuses de chaussures ont si mauvaise réputation qu’ils et elles portent des cagoules et des masques, pour qu’on ne puisse pas les identifier. Familles, ami·es et entourage doivent ignorer leur appartenance à cette troupe « honteuse » soupçonnée de tous les maux et de toutes les addictions. Federico Estol a souhaité rendre leur dignité à ces travailleurs et travailleuses pauvres en les mettant en scène dans un livre – photo et BD – conçu en collaboration avec soixante de ces shoe shiners durant[…]
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