À l'occasion de la Journée internationale du pardon qui se tient ce dimanche 18 septembre 2022, Causette s'est intéressée à des histoires concrètes, au sein des relations interpersonnelles, dans lesquelles nos lectrices ont fait – ou non – le choix de pardonner et de demander pardon.
Il y a des histoires qui marquent plus particulièrement nos vies. Parce qu'elles sont navrantes et douloureuses. Parce qu'elles dépassent nos propres limites morales. Parce qu'elles nous renvoient au dilemme critique d'accepter – ou non – les excuses d'une personne qui nous a blessé·e.
À l'occasion de la 4ème édition de la Journée Internationale du Pardon, instaurée par l'Association laïque Pardon international, qui se tient ce dimanche 18 septembre 2022, Causette s'est intéressée à des histoires concrètes, où des lectrices ont eu, au sein de leurs relations interpersonnelles, à faire face au pardon.
Trois lectrices ont accepté de témoigner à coeur ouvert. L'une d'elle nous a raconté ce moment où elle a accepté les excuses d'aïeules qui l'ont blessée. L'autre, à l'inverse, a fait le choix fatidique de ne pas pardonner un mari infidèle. La dernière, quant à elle, s'est excusée auprès d'un ancien amant qu'elle a indélicatement éconduit.
Marjorie
29 ans
"Enfant, je partais chaque été en famille – avec mon père, mon oncle, ma tante, ma soeur et mon frère – dans une grande maison familiale dans un village italien. Nous sommes quatre enfants. Mon grand frère et ma grande soeur sont issus du premier mariage de mes parents. Petite fille, je ne sentais pas de différences de traitement avec mes frères et soeurs. Nous étions choyés : pas de corvées à faire, ni d'humiliations ! Inutile de débarrasser la table, la mettre, ou faire son lit… Cette maison était mon havre de paix. Là-bas, je pouvais être pleinement une[…]