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© Besse

Testé pour vous : dans les filets des « bonnes sama­ri­taines » anti-IVG

Pendant près d’un mois, notre jour­na­liste s’est fait pas­ser pour une femme enceinte sou­hai­tant avor­ter, auprès d’« écou­tantes » d’IVG.net aux tech­niques de per­sua­sion rodées, par­fois bru­tales. En les infil­trant, Causette les a prises en fla­grant délit de désinformation.

Je like la page Facebook « IVG, vous hési­tez ? Venez en par­ler ! », le 30 sep­tembre. Par mes­sage pri­vé, je m’invente une gros­sesse non dési­rée. L’administratrice est aux aguets, elle me répond dans la minute. Si je m’adresse à elle, compte tenu du titre, c’est que je cherche à me ren­sei­gner et à échan­ger sur l’IVG. Son but ? Capter mon atten­tion et se poser en inter­lo­cu­trice pri­vi­lé­giée pour cana­li­ser mes inter­ro­ga­tions. Et évi­ter ain­si que je n’aille navi­guer sur d’autres sites, comme celui du gou­ver­ne­ment, IVG.gouv, qui, lui, délivre une infor­ma­tion neutre. Elle me pro­pose de me mettre en rela­tion avec une « écou­tante » qui a « une grande expé­rience de l’IVG ». Elle insiste pour que je lui donne mon numé­ro de télé­phone, moi qui pré­fé­re­rais dia­lo­guer par mes­sage pri­vé. L’intérêt de récol­ter des 06 ? Je vais le com­prendre rapi­de­ment : le mar­quage à la culotte par smart­phone et ses mul­tiples points d’accroche.

1er com­man­de­ment – Tu n’orienteras pas vers des “avor­toirs”

Le soir même, je reçois un pre­mier mes­sage sur mon télé­phone. S’ensuit un échange SMStolaire d’un mois, avec une « écou­tante » ultra dis­po­nible, de 8 heures à près de 23 heures. Je sais seule­ment qu’elle est « pas­sion­née par les fleurs !!! Et[…]

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