Les prairies du cap Blanc-Nez (Pas-de-Calais) s’étendent à perte de vue. Juste en dessous des falaises de craie, la Manche charrie ses rouleaux d’écume. Un décor idyllique, mais inhabituel pour y rencontrer des moutons. Pourtant, c’est ici que
les six cents brebis gardées par Lorène Pascal ont élu domicile. Entourée
de ses deux chiennes, la jeune femme de 25 ans veille à leur bien-être.

« Je suis une bergère qui a vue sur la mer. Moi qui aime tant la montagne, je n’aurais jamais pensé me retrouver ailleurs qu’en altitude. Cette passion me vient de l’enfance, quand mes parents, pas du tout dans le métier, m’emmenaient en balade dans le Vercors ou en Chartreuse pour m’apprendre à reconnaître les plantes. Même si le cap Blanc-Nez ne culmine qu’à 134 mètres de haut, j’entame tout de même ma quatrième année ici. J’ai signé un CDD de quatre ans (quatre saisons allant de mai à octobre pour être précise) avec l’association Eden 62, qui gère ce site emblématique de la Côte d’Opale. Ils ont décidé de réintroduire des ovins pour redynamiser les sols très calcaires qui s’appauvrissaient au fil du temps. Et ça marche ! Les[…]