Toute autre « manifestation en lien direct avec les émeutes » est également interdite jusqu'à samedi, a annoncé le ministre de l'Intérieur mercredi.
Gérald Darmanin interdit une nouvelle marche contre les violences policières. Comme samedi dernier, la manifestation contre les violences policières prévue ce samedi 15 juillet à Paris a été interdite. « Toute manifestation en lien direct avec les émeutes doit être interdite et proposée à d’autres dates ultérieures », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, mercredi lors d’une conférence de presse. Une interdiction qui court jusqu’au 15 juillet et englobe donc la marche de samedi. Plusieurs associations de lutte contre les violences policières, des syndicats et des partis politiques de gauche (parmi lesquels LFI et EE-LV) avaient appelé à cette « marche citoyenne » contre les violences policières place de la République à Paris.
« Par souci d'équilibre », a précisé le ministre de l’Intérieur, une manifestation de policier·ières en soutien à leur collègue de Nanterre, mis en examen pour « homicide volontaire » après la mort de Nahel, tué par un tir policier le 27 juin dernier lors d’un contrôle routier, a également été interdite. Elle devait se tenir hier soir à Paris également.
Le 8 juillet dernier, environ 2 000 personnes s’étaient rassemblées place de la République à Paris, malgré l’interdiction de la préfecture de police, en mémoire d’Adama Traoré, décédé peu de temps après son arrestation par des gendarmes en juillet 2016. La préfecture de police avait interdit ce rassemblement en raison du « contexte tendu » en France depuis la mort de Nahel. Pour la députée insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, cette interdiction ministérielle était « le signe d’un pouvoir qui encourage les formes non-démocratiques de contestation ».