“L’enjeu actuel est de conti­nuer à pro­duire en pré­ser­vant notre envi­ron­ne­ment”, selon Laurence Marandola, porte-​parole de la Confédération paysanne

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Laurence Marandola, agri­cul­trice en Ariège
et porte-​parole de la Confédération pay­sanne. © DR

Alors que les agriculteur·rices clament leur colère dans toute la France depuis plu­sieurs semaines, Gabriel Attal annon­çait, ven­dre­di, une série de mesures pour répondre à leurs reven­di­ca­tions. Laurence Marandola, agri­cul­trice en Ariège et porte-​parole de la Confédération pay­sanne, revient pour Causette sur les racines et les enjeux de ces mobi­li­sa­tions, ain­si que sur la récep­tion des récentes annonces du gouvernement.

Causette : Comment résumeriez-​vous le conflit qui oppose actuel­le­ment les agri­cul­teurs et agri­cul­trices au gou­ver­ne­ment ?
Laurence Marandola :
Je dirais que c’est une expres­sion forte, pré­vi­sible et pro­fonde des dif­fi­cul­tés de l’agriculture et des pay­sans français.

De nom­breux acteurs s’expriment à ce pro­pos, mais, selon la Confédération pay­sanne, quels sont les véri­tables pro­blèmes qui touchent le sec­teur agri­cole aujourd’hui ?
L.M. :
Effectivement, il y a eu plein de reven­di­ca­tions très dif­fé­rentes, mais il y a un déno­mi­na­teur com­mun, c’est qu’en France, depuis des décen­nies, il y a des pay­sans qui arrêtent. Aujourd’hui, ce sont deux cents fermes qui cessent leur acti­vi­té chaque semaine. Derrière ces deux cents fermes qui dis­pa­raissent, il y a des hommes et des femmes.
Le pro­blème, c’est de ne pas pou­voir faire face aux crises qu’on tra­verse. En agri­cul­ture, on est en pre­mière ligne sur les ques­tions d’aléas cli­ma­tiques graves, comme les tem­pêtes, les inon­da­tions, les gels au prin­temps… Et cer­tains ter­ri­toires sont aus­si confron­tés de façon très fla­grante au chan­ge­ment cli­ma­tique pro­fond, en plus de ces évé­ne­ments. C’est le cas notam­ment sur le pour­tour médi­ter­ra­néen. Une éle­veuse de bre­bis, porte-​parole de la Confédération pay­sanne dans les Pyrénées-​Orientales, m’a[…]

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