ÉDITO
Chères lectrices, chers lecteurs,
En 2020, à la même époque, nous vous souhaitions de bonnes fêtes malgré une année difficile. Force est de constater qu’un an plus tard, on n’est toujours pas sorti·es de l’auberge. Encore un Noël testé·es et hydroalcoolisé·es. Pas glop… Alors une nouvelle fois : force et courage. On est ensemble. Tant qu’il y aura de la lutte et de la rigolade, nous tiendrons bon.
S’ajoute à ça une moyennement bonne nouvelle. Peut-être le savez-vous : la crise sanitaire a engendré, entre autres trucs pas cool, une pénurie de papier. En raison des restrictions et des différents confinements, moins d’arbres ont été abattus, les usines ont tourné au ralenti, ce qui a fait chuter la production de pâte à papier. Et, comme ce qui est rare est cher, les prix ont flambé. « Les papetiers nous ont annoncé une hausse des prix de 40 % au 1er janvier 2022, par rapport au 1er juillet », a déclaré Louis Dreyfus, président du directoire du Groupe Le Monde. Votre chère Causette, dont le prix n’avait pas bougé depuis janvier 2016, n’échappe pas à la règle. Et, le marché de la presse écrite n’étant lui-même pas au beau fixe, nous ne pouvons absorber totalement cette hausse des tarifs de ce qui constitue notre matière première. C’est la raison pour laquelle, si vous l’avez acheté en kiosque, votre magazine préféré (bah quoi !?) est plus cher à partir de ce mois-ci. Si vous lisez ces lignes, c’est que, malgré cette augmentation, vous avez réussi à faire cet acte d’achat et nous vous en remercions. Votre soutien dans ce moment difficile est plus que précieux : il est vital !
Nous avons pleinement conscience de ce que représentent ces 5,90 euros chaque mois. Surtout pour toutes celles et ceux – profs, soignant·es, professionnel·les du périscolaire, intermittent·es du spectacle, etc. – qui restent scandaleusement mal payé·es. Mais l’avantage de toucher un salaire de moins de 2 000 euros net par mois, c’est que vous aurez l’immense honneur de recevoir bientôt votre prime inflation de 100 euros. De quoi vous plaignez-vous ? Merci Papa Macron Noël.
Trêve de plaisanteries, vous le savez déjà, continuer à nous acheter, c’est encore et toujours vous engager. N’oubliez pas, également, que l’abonnement, au-delà de nous soutenir sur le long terme, reste le moyen le plus économique de nous lire ! De notre côté, en 2022, nous continuerons d’essayer de vous informer et de vous surprendre du mieux que nous pouvons.
Causette
Extraits du numéro
Au collège Édouard-Vaillant, classé REP, à Gennevilliers, un laboratoire de pédagogies innovantes donne le goût de l’école à certain·es élèves exclu·es du système. Grâce à l’investissement de quelques professeur·es, cette classe est devenue une famille pour des ados souvent en prise avec la précarité.
Depuis quelques années, ce mouvement expose et valorise des corps féminins moins standardisés. Une démarche plus que salutaire, mais pas miraculeuse.
Peut-on retrouver quelqu’un après avoir perdu un grand amour ? Éric et Aline, veuf·ve et parents, répondent par un grand oui.
Connue dans le domaine périnatal, l’haptonomie peut s’avérer extrêmement utile dans un tout autre contexte : l’accompagnement de victimes de violences sexuelles. Soignantes et patientes racontent en quoi cette thérapie du toucher peut être révolutionnaire.
Plusieurs militantes témoignent auprès de Causette des violences sexistes et sexuelles dont elles disent avoir été victimes au sein de leur organisation : l’association de protection des animaux L214. Des écrits que nous nous sommes procurés révèlent un climat interne peu propice à la prise de parole. En filigrane, elles…
"En ce premier jour de l’année, j’attends la visite de Lila, ma fille, ma fierté, mon bébé. Dernièrement, elle s’est un peu éloignée. Pourtant, on a une relation presque idéale : on s’aime fort, on est sur la même lon- gueur d’onde. Il me tarde de la serrer dans mes bras, d’échanger, de…
Après vingt ans dans la com et la pub, Amélie Lange s’est lancée dans la serrurerie-dépannage. « Comme Fantômette », dit-elle, elle part à l’aventure jour et nuit pour percer les énigmes des portes bloquées et aider ses clientes à se sentir en sécurité chez elles.
Elles s’appellent Shanou, Souhaila, Bahar et Shahla. Victimes de multiples discriminations dans leur Iran natal, ces jeunes femmes kurdes ont rejoint clandestinement l’unité militaire du PDKI, à la frontière irakienne. Jour et nuit, elles s’entraînent au combat pour faire face à la menace persistante d’une attaque du régime de Téhéran.…
Militant de la lutte contre le sida, le Dr Kpote intervient depuis une vingtaine d’années dans les lycées et centres d’apprentissage d’Île-de-France comme « animateur de prévention ». Il rencontre des dizaines de jeunes avec lesquel·les il échange sur la sexualité et les conduites addictives.
Les marques de vêtements et de cosmétiques multiplient les pubs estampillées body positive. Tantôt sincères, tantôt opportunistes, elles embrassent des codes inclusifs pour tenter de séduire les consommatrices.
Il n’y aurait pas de body positive sans les Fat Acceptance Activists, premier·ères à défendre les personnes grosses dans les années 1960, et sans l’engagement des personnes racisées, en situation de handicap et queer.
3 questions à Laure Ducos, chargée de campagne agriculture et alimentation chez Greenpeace France, qui publie un rapport sur les publicités pour la viande.
Un deuxième album d'une beauté imparable.
Les Louanges est le pseudo de Vincent Roberge, 26 ans, l’un des artistes canadiens francophones les plus enthousiasmants de sa génération.
Une histoire d'usurpation d'identité et une autre de reconnexion avec le passé de sa mère.
Le disque idéal pour vous accompagner en cette sinistre journée du « blue monday ».
Le premier film réalisé par Charlotte Gainsbourg, Jane par Charlotte, est une belle surprise. Ce documentaire en salles ce 12 janvier sur Jane Birkin, sa mère, ressemble à une déclaration d’amour. Douce et profonde.
Grâce au hasard d’un casting sauvage, Hélène Lambert est à l'affiche de "Ouistreham". C’est peu dire qu’à 34 ans, cette mère de quatre enfants, elle-même ex-agente d’entretien et qui a écumé les boîtes d’intérim, crève l’écran.
Avec les mêmes recettes qui firent l'addiction à la saison 1.
Signée Jérôme Bonnell, cette minisérie diffusée dès le 6 janvier et filmée à hauteur d’enfant brille par l’inquiétante étrangeté tapie derrière son apparente simplicité.
Vraiment de quoi vous régaler, entre les derniers Paul Thomas Anderson et Robert Guédiguian et la sortie en version restaurée du film culte Neige.
Adapté d'un roman d'Elena Ferrante, The Lost Daughter est un drame anxiogène fascinant sur la maternité, porté par la vibrante Olivia Colman et visible sur Netflix dès ce 31 décembre.
Animal on est mal : le film de Valdimar JÓhannsson va vous faire frissonner de malaise.
Au programme de ce mercredi : "Mica", d’Ismaël Ferroukhi et "Madeleine Collins", d’Antoine Barraud.
« 530 000 personnes sont en situation de mort sociale »